>>Ratés de la sécurité au stade de France, le gouvernement promet des correctifs
>>Le dispositif de sécurité au Stade de France a cédé lors du match OM - PSG
Bernard Cazeneuve (gauche) avec les forces de l'ordre le 15 mai à Rennes. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Notre objectif est que l'Euro soit une grande manifestation festive, mais nous devons la vérité aux Français. 0% de précautions, c'est 100% de risques, mais 100% de précautions, ce n'est pas le risque zéro?. Nous faisons tout pour éviter une attaque terroriste, et nous nous préparons à y répondre. Plus de 60.000 policiers et gendarmes seront sur le terrain", a souligné Bernard Cazeneuve.
Après les incidents (foules agglutinées aux portes, fumigènes introduits malgré les fouilles) survenus samedi 19 mai au Stade de France, l'une des cibles des attentats du 13 novembre, qui ont mis le gouvernement français sous pression à trois semaines du début de l'Euro-2016 (10 juin-10 juillet), Bernard Cazeneuve a assuré que la finale de la Coupe de France ayant opposé l'OM au PSG n'avait "pas valeur de test pour l'Euro".
"Ce n'était pas le même public, pas le même organisateur, ni le même dispositif de sécurité. En revanche, ce qui s'est passé doit être pris en compte et appelle une vigilance accrue (...). L'État est engagé pour la sécurité à l'extérieur des fans-zones et des stades. Pour les fans-zones, les villes sont en charge du filtrage avec l'aide d'agents de sécurité privée. Enfin, à l'intérieur des stades, c'est l'UEFA qui opère", a détaillé le ministre.
Il a de nouveau défendu la décision de maintenir les "fans-zones", qui accueilleront 7 millions de visiteurs dans les dix villes hôtes pendant l'Euro. "Les fans-zones sont des espaces sécurisés. J'ai pris la décision d'imposer des palpations de sécurité à l'entrée, d'avoir recours à la détection métallique et d'interdire les bagages à l'intérieur. S'il n'y avait pas de fans-zones, les supporters se regrouperaient dans une totale improvisation et le risque serait décuplé".
Bernard Cazeneuve a indiqué qu'il n'avait pas connaissance de menace spécifique visant l'équipe de France : "Nous n'avons pas, à l'heure qu'il est, de menace spécifique sur telle ou telle équipe, tel ou tel joueur, tel ou tel match ou telle ou telle fans-zone".
Il n'a pas exclu des interdictions de manifester, alors que la France est en proie à une vive agitation sociale, autour de la loi travail : "C'est une possibilité ouverte, dès lors que la sécurité ne peut pas être garantie par la mobilisation des forces de l'ordre".