>>Open d'Australie : coup dur pour Tsonga, qui s'interroge sur son avenir
>>Open d'Australie : les Bleus pas épargnés par le tirage au sort
L'Autrichien Dominic Thiem (gauche) serre la main du Français Gaël Monfils après l'avoir battu en 8e de finale de l'Open d'Australie, le 27 janvier à Melbourne. |
Avec "La Monf" (10e mondial), battu pour la 6e fois en 6 rencontres par l'Autrichien (5e) 6-2, 6-4, 6-4, disparaît le dernier des 18 Français engagés à Melbourne (13 dans le tableau masculin et 5 dans le féminin). Tous ses compatriotes avaient été éliminés à l'issue du 2e tour.
"Je n'ai pas fait forcément un bon match. Lui, il a fait un match solide. Il y a eu beaucoup de déchet au retour de ma part", a estimé Monfils, tout en reconnaissant avoir eu "beaucoup de mal à tenir la cadence qu'il (Thiem) imposait".
Le constat est là pour Monfils : "il était plus fort que moi. J'ai eu du mal à imposer quoi que ce soit", a-t-il résumé, en ajoutant dans la foulée "mais il n'y a pas mort d'homme..."
Car le Parisien était encore sous le choc de la mort, quelques heures avant son match, de son idole Kobe Bryant dans un accident d'hélicoptère en Californie.
"50 messages"
"Quand je me suis réveillé, j'avais 50 messages de tous mes potes. On a passé une heure avec Elina (Svitolina sa compagne N°5 mondiale) à essayer de comprendre, de regarder. On était choqués. C'était quelqu'un qu'on admirait beaucoup", a expliqué ce fanatique de basketball.
Thiem, de son côté, estime avoir joué "un très, très bon match, du début à la fin".
"Hier déjà (dimanche, ndlr) à l'entraînement et ce matin à l'échauffement je sentais bien mes frappes", a-t-il souligné. Durant toute la rencontre en effet, il a obligé Monfils à déployer des trésors tactiques et des bijoux tennistiques pour le déborder. Impossible pour le Français de maintenir ce niveau sur tous les points.
L'Autrichien, qui a annoncé à Melbourne s'être séparé de son entraîneur Thomas Muster après deux semaines de collaboration, affrontera l'Allemand Alexander Zverev (7e) ou le Russe Andrey Rublev (16e) pour une place dans le dernier carré.
Deux fois finaliste à Roland-Garros (2018 et 2019), son meilleur résultat en Grand Chelem, Thiem n'avait encore jamais dépassé les 8es de finale à Melbourne.
Halep No2
La Roumaine Simona Halep poing serré après avoir battue la Belge Elise Mertens en 8es de finale de l'Open d'Australie, le 27 janvier à Melbourne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans le tableau féminin, Simona Halep et Anett Kontaveit ont pris rendez-vous en quarts.
Halep (3e) a écarté la Belge Elise Mertens (17e) 6-4, 6-4 et redeviendra, grâce à cette victoire, No2 mondiale à l'issue du tournoi.
"Il a fallu que je me calme (en fin de match) parce que quand je deviens nerveuse, je perds un peu la tête...", a commenté la Roumaine.
À 28 ans, l'ex-No1 mondiale atteint les quarts de finale d'un tournoi du Grand Chelem pour la 14e fois de sa carrière. À deux reprises (Roland-Garros 2018 et Wimbledon 2019), elle a remporté le titre.
Elle avait atteint la finale à Melbourne en 2018 et avait été éliminée en 8es l'an dernier.
De son côté Kontaveit (31e) a éliminé la Polonaise Iga Swiatek (56e) 6-7 (4/7), 7-5, 7-5, et jouera à 24 ans son premier quart de finale de Grand Chelem.
"Quelle bagarre! Je suis heureuse de m'en être sortie. J'en tremble encore", a-t-elle déclaré avant de quitter le court.
L'Espagnole Garbine Muguruza, 32e mondiale, n'avait plus atteint les quarts à Melbourne depuis 2017. C'est désormais chose faite après sa victoire sur la Néerlandaise Kiki Bertens (10e) 6-3, 6-3.
"Le premier jour, je n'étais pas très à l'aise. Mais je m'améliore à chaque tour", s'est félicitée l'ex-No1 mondiale qui affrontera l'Allemande Angelique Kerber (18e) ou la Russe Anastasia Pavlyuchenkova (30e) pour une place dans le dernier carré. Elle n'a jamais atteint les demies à Melbourne en sept participations.
Alors que Daniil Medvedev, finaliste du dernier US Open, se débattait face à Stan Warinka dans l'après-midi, le clou du spectacle de cette 8e journée était prévu en soirée : un électrique duel entre Rafael Nadal et Nick Kyrgios.
AFP/VNA/CVN