XV de France
Le groupe s'allège avant le Tournoi

L'heure des choix est revenue pour Fabien Galthié : réuni à Nice avec un groupe de 42, le néo-sélectionneur des Bleus annonce jeudi 23 janvier une liste resserrée de 28 joueurs avant le premier match du Tournoi des six nations, contre l'Angleterre le 2 février.

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Le centre du XV de France, Charles Ollivon, marque un essai lors du quart de finale du Mondial face au pays de Galles, à Oita au mois d’octobre 2019.
Photo : AFP/VNA/CVN

Après l'ouverture, le recentrage ? Si 19 néophytes sans sélection sont dans le groupe des 42, Galthié devrait jeudi 23 janvier à 12h30 recentrer son équipe sur un noyau dur plus expérimenté. Pour porter un groupe rajeuni, des cadres devraient logiquement être présents dans les 28, à commencer par le nouveau capitaine Charles Ollivon, le joueur le plus capé Gaël Fickou (51 sélections) ou le plus âgé Bernard Le Roux (30 ans), tous trois titulaires lors du quart de finale de Coupe du monde perdu contre le pays de Galles en octobre.

Sur le terrain d'Oita lors de la défaite 20-19, Jefferson Poirot, Camille Chat, Antoine Dupont, Romain Ntamack, Virimi Vakatawa et Damian Penaud devraient aussi former la caution expérience de cette nouvelle ère, son ossature. Une nouvelle ère dont les contours se dessineront d'un trait un peu plus fin jeudi 23 janvier, quand quatorze joueurs quitteront la côte d'Azur pour rejoindre leur club en vue de la 14e journée de Top 14 ce week-end.

Les recalés reviendront toutefois dès dimanche 26 janvier s'entraîner à Nice avec ce groupe de 42 cher à l'encadrement des Bleus. Une formule voulue par Galthié, le manager Raphaël Ibanez et l'ensemble du staff pour offrir plus de possibilités lors des entraînements. L'objectif affiché ? Entrer enfin dans le rugby moderne et entamer un cycle vertueux après des années de disette et dix ans après la dernière victoire au Tournoi (2010).

L'éclosion des Bleuets

Lors de la présentation officielle du Tournoi à Londres mercredi 22 janvier, Galthié a rappelé que ce groupe élargi jeune (moyenne d'âge 24 ans) et inexpérimenté (moyenne 8 sélections) était au service de sa "vision à moyen terme" avec en tête la Coupe du monde en 2023 dans l'Hexagone.

Le demi d'ouverture du XV de France, Romain Ntamack, lors du quart de finale du Mondial face au pays de Galles, à Oita, au mois d’octobre 2019.
Photo : AFP/VNA/CVN

Mais à court terme, pour accompagner cette vision, combien de ces néophytes prometteurs seront encore là jeudi 23 janvier ? Et, après la mise à l'écart de Maxime Médard, Yoann Huget, Rabah Slimani ou Wenceslas Lauret, d'autres mondialistes seront-ils écartés ? L'encadrement des Bleus le sait, seuls 36 matches doivent être joués par la France avant la prochaine Coupe du monde. À commencer donc, sans phase d'acclimatation, par un choc contre l'Angleterre.

Dans ce contexte, est-ce trop tôt pour lancer d'autres champions du monde U20 (moins de 20 ans) 2018 et/ou 2019, sur la voie ouverte par Bamba (21 ans, 7 sélections) et Ntamack (20 ans, 12 sélections), désormais durablement installés chez les grands ? D'autres joueurs au profil particulier, comme le troisième ligne "gratteur" Alexandre Fischer (Clermont), peuvent-ils franchir cette nouvelle marche vers le maillot Bleu ? Ce groupe resserré donnera d'autres indices sur la voie empruntée.


AFP/VNA/CVN

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