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Des membres de l'équipe allemande, dont le gardien de but Manuel Neuer (en haut à gauche), le défenseur Nico Schlotterbeck (en haut à droite) et l'attaquant Serge Gnabry (en bas à droite), débarquent de l'avion à l'aéroport de Doha, au Qatar, le 17 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
C'est un crève-cœur pour le Sénégal, pour l'Afrique dont les "Lions" sont la principale chance de briller dans le tournoi, et pour les fans de ballon rond présents à Doha, qui ont accueilli avec ferveur ces dernières heures les principaux favoris arrivés sur le sol qatari.
Sadio Mané, blessé au péroné droit le 8 novembre avec le Bayern Munich, savait ses chances de participer très réduites, au point d'être resté en Allemagne pour se soigner. Mais le deuxième au classement du Ballon d'Or 2022 a été contraint de déclarer forfait jeudi. Selon son club, il a été opéré dans la soirée à Innsbruck, en Autriche.
Le sélectionneur des champions d'Afrique, Aliou Cissé, doit désormais lui trouver un remplaçant. Il a jusqu'à dimanche 20 novembre, jour du match d'ouverture Qatar-Equateur et veille de l'entrée du Sénégal dans la compétition contre les Pays-Bas (lundi 21 novembre à 17h00).
"Je suis très triste pour lui", a commenté le défenseur néerlandais Virgil Van Dijk, son ancien partenaire à Liverpool, avant même l'officialisation de son forfait. "Ce tournoi mérite les plus grands joueurs du monde et il est l'un d'eux."
Coup du sort
Ce coup du sort, qui s'ajoute aux absences de grands noms comme le Français Paul Pogba (blessé), l'Égyptien Mohamed Salah ou l'équipe italienne championne d'Europe (non-qualifiés), est venu refroidir une atmosphère qui montait progressivement en température après les installations à Doha de l'équipe de France championne du monde et de l'Argentine de Lionel Messi, très applaudies à leur arrivée mercredi.
Signe que l'effervescence commence à poindre à l'ombre des gratte-ciel de la capitale qatarie, la principale fan zone du Mondial, qui doit ouvrir officiellement samedi dans le parc Al Bidda, au centre de Doha, à la veille du match d'ouverture, était "comble" mercredi soir lors d'un événement test, selon des volontaires postés à une de ses entrées.
Et des supporters du monde entier continuent d'affluer pour le grand rendez-vous planétaire du ballon rond, le premier dans le monde arabe, malgré le coût du séjour et de multiples polémiques extra-sportives : droits humains des travailleurs migrants, question des discriminations à l'égard des personnes LGBTQ+, ou encore impact environnemental du tournoi.
Les supporters de l'équipe de France devant l'hôtel de leur équipe à Doha, le 16 novembre, avant la Coupe du monde. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En marge d'un sommet à Bangkok, le président français Emmanuel Macron a estimé jeudi 17 novembre que c'était "une très mauvaise idée de politiser le sport". "Ces questions-là, il faut se les poser quand on attribue l'événement", a lancé le chef de l'État, s'exprimant contre un boycott de l'épreuve.
"Jouable" pour les Bleus, selon Macron
Pour Emmanuel Macron, voir la France conserver son titre au Qatar est "jouable". "Je pense qu'on a une bonne équipe, il y a un bon renouvellement", a lancé le président français, en dépit des doutes qui accaparent les Bleus avec une hécatombe de blessés.
Le dernier en date a été Christopher Nkunku (genou), remplacé au pied levé par Randal Kolo Muani, qui a rejoint l'effectif jeudi matin au Qatar. Les Bleus y ont effectué leur premier entraînement, sous les vivats du jeune public présent, mais les convalescents Raphaël Varane et Karim Benzema se sont à nouveau entraînés à part, alimentant l'inquiétude avant l'entrée en lice des Bleus mardi contre l'Australie.
"On ne va pas se prétendre favori, ou prétendre aller jusqu'en finale pour défendre notre titre, même si au fond de nous-mêmes nous avons une petite idée", a commenté l'attaquant Olivier Giroud en conférence de presse. "On sait qu'il y a de très grosses équipes dans ce Mondial."
Il y a bien sûr le Brésil de Neymar, N°1 mondial au classement FIFA, et l'Argentine, qui a enchaîné mercredi en amical contre les Émirats arabes unis un 36e match sans défaite (5-0), à une longueur du record d'invincibilité établi par l'Italie en 2021.
Partenaires au Paris SG, Neymar et Messi ont d'ailleurs évoqué ensemble la perspective de s'affronter pour le titre au Qatar : "Parfois nous parlons de la possibilité de nous rencontrer en demi-finale ou en finale", a raconté "Ney" au quotidien britannique The Telegraph. "Je dis à Messi que je vais être champion et le battre et on se marre."
Parmi les autres favoris, l'Allemagne a atterri à la mi-journée à Doha pour prendre ses quartiers à Al-Ruwais, à la pointe nord de la péninsule.
Manquent encore à l'appel la Croatie de Luka Modric, les vice-champions du monde attendus vendredi, tout comme le Portugal de Cristiano Ronaldo. Le Brésil de Neymar, en stage de préparation à Turin (Italie), doit clore le bal samedi 19 novembre. Quant à l'Espagne, elle a battu 3-1 la Jordanie en match amical à Amman jeudi soir 17 novembre avant de mettre le cap sur le Qatar.
AFP/VNA/CVN