Mondial-2019: Trump et l'Amérique félicitent leur "Team USA"

Le président Donald Trump a félicité dimanche 7 juillet "toutes" les footballeuses américaines pour avoir remporté une quatrième Coupe du monde, en battant les Pays-Bas en finale (2-0) à Lyon, malgré les critiques à son égard de la capitaine Megan Rapinoe, buteuse dimanche 7 juillet.

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Donald Trump et sa femme Melania descendent de l'hélicoptère Marine One, de retour à la Maison Blanche après un week-end passé dans le domaine du Bedminster Golf Resort, le 7 juillet à Washington.
Photo: AFP/VNA/CVN

Démocrates et républicains se sont retrouvés, pour un rare moment, unis dans un concert d'éloges pour leur "Team USA".

Les joueuses sont invitées mercredi 10 juillet à une parade à New York pour fêter leur titre, comme cela avait été le cas en 2015, a annoncé le maire démocrate de la ville Bill de Blasio.

"Félicitations à l'équipe féminine américaine de football pour sa victoire en Coupe du monde", a tweeté Donald Trump, près de deux heures après le coup de sifflet final. "Beau match enthousiasmant. L'Amérique est fière de vous toutes!", a-t-il poursuivi. "C'est un incroyable succès", a-t-il ajouté un peu plus tard devant des reporters. Son épouse Melania et son chef de la diplomatie, Mike Pompeo, l'avaient largement devancé pour féliciter la sélection américaine, également sur Twitter.

La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, avait été parmi les premières à se réjouir tout en rappelant, d'un même tweet, la différence salariale avec les joueurs de l'équipe masculine. Elles "nous ont montré leur grandeur - maintenant montrez leur l'argent", a-t-elle ajouté apportant son soutien à leur revendication d'un traitement plus égalitaire entre hommes et femmes dans le football.

Une "équipe incroyable", a tweeté l'ex-président démocrate Barack Obama, son épouse Michelle déclarant sur le même réseau social: "Vous êtes pour nous tous une source d'inspiration !"

Dans le quotidien américain USA Today, une éditorialiste a salué un exploit qui n'est pas qu'"historique" ni limité à ce que les "Américaines ont accompli sur le terrain".

"Les immenses attentes qui pesaient sur elles, les critiques incessantes... elles y ont fait face sans avoir l'air de s'en préoccuper. Elles ont refusé de céder sur les questions qui étaient importantes pour elles, que ce soit les politiques et le comportement du président américain, le sexisme pas si subtil envers les athlètes féminines ou l'indifférence rageante de la Fifa envers la compétition féminine", a écrit Nancy Armour.

"Depuis des décennies, l'équipe et ses stars ont mené le combat pour développer le foot féminin, et pour s'assurer que plus de moyens -dont plus d'argent- soient versés" à ses athlètes, a rappelé le New York Times.

Megan Rapinoe a beaucoup fait parler d'elle durant le Mondial en affirmant qu'elle n'irait pas à "la p... de Maison Blanche", car Donald Trump "ne se bat pas pour les mêmes choses que nous".

Samedi 6 juillet, l'attaquante, finalement sacrée meilleure joueuse et buteuse du Mondial, a réaffirmé qu'elle comptait boycotter l'invitation à la Maison Blanche en cas de victoire et a souligné qu'"au moins" la défenseure Ali Krieger ferait de même.

"Gagner avant de parler"

Les sportifs ayant accompli des exploits sont traditionnellement conviés à la Maison Blanche mais depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, certains d'entre eux ont préféré décliner l'invitation.

Le président américain avait répondu, durant la compétition, que "Megan devrait d'abord GAGNER avant de PARLER!".

"Megan ne devrait jamais manquer de respect à notre pays, à la Maison Blanche et à notre drapeau", avait-il écrit, se disant "un grand fan de l'équipe des États-Unis et du football féminin".

"Je refuse de respecter un homme qui ne mérite aucun respect", avait réagi Ali Krieger sur CNN.

Les joueuses de l'équipe américaine exultent après leur victoire en finale de la Coupe du monde (2-1) contre les Pays-Bas, le 7 juillet à Lyon.
Photo: AFP/VNA/CVN

Joe Biden, l'actuel favori côté démocrate pour défier Donald Trump à la présidentielle de 2020, s'est engouffré dans la brèche en confiant la fierté que lui inspire l'équipe pour ce qu'elle fait "sur le terrain et en dehors".

Les divisions qui agitent les États-Unis, et son équipe de football, autour du président ont été illustrées dimanche 7 juillet lors d'un direct de la chaîne prisée des conservateurs, Fox News: alors qu'un journaliste prenait l'antenne, peu après la victoire, pour transmettre la joie de supporteurs américains rassemblés dans un bar en France, sa voix a été couverte par des cris d'insultes visant le milliardaire républicain.


AFP/VNA/CVN

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