>>Euro de basket: l'Espagne contre la France en finale
>>Euro de basket: la revanche et la demie pour des Bleues au grand coeur
Les Françaises prennent la 2e place de l'Euro à Belgrade le 7 juillet. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
C'est la troisième fois en quatre tentatives que les Bleues butent sur les Espagnoles après 2013 et 2017. Mais cette fois-ci, la défaite fait mal aussi par son ampleur.
L'attente du troisième titre, longue déjà de dix ans, va se prolonger au moins jusqu'à l'édition 2021, qui aura peut-être lieu dans l'Hexagone. La France est candidate pour organiser l'épreuve (dont les demi-finales et la finale à Bercy) conjointement avec... l'Espagne, et a bon espoir d'être désignée le 15 juillet.
Trop de ballons perdus, trop de rebonds lâchés, et surtout une défense bien trop poreuse face à des Espagnoles diablement adroites à l'image de Marta Xargay (23 points), il n'y a eu aucun suspense dans l'étrange ambiance de l'immense Beogradska Arena presque vide.
À la pause, la défaite était pratiquement consommée avec 50 points encaissés (dont 32 dans le premier quart-temps!) et 14 longueurs de retard (50-36). Sans le travail de Sandrine Gruda à l'intérieur (12 points sur un total de 18 en fin de match), l'affaire aura même tourné au désastre.
Les Bleues ont bien tenté de réagir au retour des vestiaires, avec leur Américaine Bria Hartley (17 points), mais l'écart n'est jamais descendu au-dessous de huit points.
"On ne s'est pas sublimé comme il le fallait. Les Espagnoles jouent ensemble depuis sept ou huit ans. Elles ont maîtrisé leur finale et nous on n'a pas été à la hauteur. Elles ont été simplement plus fortes que nous", a reconnu la sélectionneuse Valérie Garnier.
Fières quand même
Les Espagnoles Silvia Dominguez et Laura Nicholls après la victoire sur les Françaises en finale de l'Euro à Belgrade le 7 juillet. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Quand on l'a déjà touché trois fois, l'argent ne suffit évidemment plus et avec ce scénario les Françaises auront peut-être du mal à prendre du recul. Mais elles peuvent quand même être fières de leur régularité au plus haut niveau. D'autant plus que l'équipe est jeune (24 ans de moyenne).
Elle était privée de plusieurs joueuses blessées et a dû tourner avec un groupe resserré principalement sur sept jeunes femmes. Parmi elles, un trio majeur s'est dégagé dès le début: Sandrine Gruda, dominante au poste de pivot, en attaque comme en défense, la meneuse Olivia Epoupa et ses 164cm insaisissables, et l'Américaine Bria Hartley.
Cette dernière, qui disputait sa première grande compétition après avoir obtenu un passeport français grâce à sa grand-mère alsacienne, a sauvé l'équipe de l'élimination en quarts de finale en arrachant une prolongation grâce à un panier à trois points réussi à dix secondes de la fin contre les Belges. Ce match restera le grand moment de l'Euro.
L'un des grands regrets du tournoi est que Marine Johannès, la perle du basket français à laquelle on a peut-être mis un peu trop de pression, n'ait eu qu'un sursaut en demi-finale contre la Grande-Bretagne, avant de s'éteindre de nouveau le lendemain (7 points).
Toujours dans le haut du panier continental, les Bleues rêvent désormais d'une médaille olympique à Tokyo. Le summum serait l'argent, comme à Londres, sachant qu'à moins d'un miracle les Américaines sont intouchables. Gruda et la capitaine Endy Miyem (11 points dimanche 7 juillet) sont les seules qui étaient déjà de la bande des "Braqueuses" en 2012. Il faudra d'abord en passer par un tournoi de qualification olympique, qui a de bonnes chances de leur sourire.
AFP/VNA/CVN