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La défenseure anglaise Lucy Bronze à la lutte avec l'attaquante américaine Christen Press lors de la demi-finale du Mondial à Lyon. |
Après la désolation, le lot de consolation. Mais qui aura la force de s'en emparer, entre des Anglaises passées tout près de la qualification contre les États-Unis (2-1) et des Suédoises éliminées en prolongation (1-0) par des Néerlandaises pas franchement supérieures ?
L'équipe qui gagnera sera "celle qui aura surmonté la désillusion mentale d'une défaite en demi-finale", synthétise Phil Neville, le sélectionneur de l'Angleterre.
"Ça sera deux équipes blessées qui se feront face demain, vous verrez deux équipes exceptionnelles qui vont attaquer pour s'offrir cette médaille de bronze. Ce n'est pas la médaille que nous voulions gagner, mais c'est la seule que nous pouvons gagner maintenant", expose l'ancien joueur de Manchester United et Everton.
Si les deux sélections auront à cœur de terminer l'aventure sur une bonne note, celle des "Trois Lionnes" a peut-être plus à gagner. Ou à perdre, c'est selon. Car l'Angleterre a une médaille à conserver.
"Courage et bravoure"
L'attaquante anglaise Ellen White (centre) cernée par la défense américaine en demi-finale du Mondial, à Lyon |
"Il y a quatre ans, nous avions gagné le bronze. Ce samedi 6 juillet, nous nous battrons pour la même chose. Nous avons un travail à finir", a d'ailleurs rappelé la Fédération anglaise sur le compte Twitter dédié à la sélection féminine.
Au Mondial-2015, la bande de Lucy Bronze, Jill Scott et Ellen White avait trouvé les ressources pour dominer l'Allemagne en prolongation et monter pour la première fois sur le podium de la compétition reine, après une demi-finale perdue dans le temps additionnel contre le Japon.
Quatre ans après, le trio est encore là et fera tout pour ramener la médaille à la maison.
"Nous devons reproduire ce que nous avons fait lors des derniers matches: amener de l'énergie, du tempo et se faire plaisir. J'espère qu'à la fin quand nous reviendrons à l'hôtel avec nos familles, nos amis, nous aurons quelque chose autour du cou", a déclaré la milieu Karen Carney (143 sélections), qui mettra un terme à sa carrière samedi 6 juillet.
L'Angleterre, sans sa défenseure Millie Bright, suspendue, mais avec son attaquante vedette Ellen White (6 buts au Mondial), se méfie tout particulièrement de la Suède qui l'a battue 2-0 en novembre lors d'un match amical.
"Ce sera un bon baromètre demain pour nous en matière d'opposition: pouvons-nous battre des équipes comme la Suède? Elles sont bien organisées, ont un bon système, des joueuses offensives fantastiques et elles tentent régulièrement, comme nous, de dépasser ce cap des demi-finales, de gagner des tournois", développe Neville.
"Comme l'a dit Phil, elles vont être blessées et ça fait encore un peu plus peur, a ajouté Karen Carney. Mais je pense que tout dépendra de nous. Phil nous a toujours dit de jouer avec courage, bravoure et fierté".
À Nice, l'Angleterre voudra aussi envoyer un message à l'Europe. Car dans deux ans, l'Euro-2021 se joue chez elle.