Fashion Week
Mode engagée de Jeanne Friot, hommage à l'artisanat breton d'Egonlab

De la mode engagée de Jeanne Friot à l'hommage à l'artisanat breton d'Egonlab, en passant par le classique chic et décontracté d'AMI, la deuxième journée de la Fashion Week masculine de Paris s'est révélée aussi riche qu'éclectique.

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Défilé printemps-été 2026 de Jeanne Friot lors de la Fashion Week de Paris, le 25 juin.
Photo : AFP/VNA/CVN

Jeanne Friot célèbre la communauté transgenre

Figure montante de la mode française, Jeanne Friot a ouvert la journée, en échappant de peu à la pluie, avec une collection célébrant la communauté transgenre.

La créatrice, qui a inventé le concept du "gender fuck" (un dépassement de la mode genrée ou dégenrée), a imaginé pour la saison printemps-été 2026 une collection mixte où se côtoient robes asymétriques moulantes, bermudas, larges blazers et kilts plus ou moins longs, dans une palette de blanc, bleu et rose pastel.

"C'est littéralement le drapeau trans", a expliqué à l'AFP Jeanne Friot, qui en tant qu'"alliée" a souhaité "les représenter, les rendre visibles".

Fidèle à ses principes, la styliste de 30 ans a proposé une nouvelle collection éco-responsable. Y figuraient notamment des robes confectionnées à partir de ceintures de cuir réutilisées, l'une de ses signatures qu'on retrouvait sur la tenue qu'elle a créée pour la cavalière d'argent qui a fait sensation lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris.

Chic et décontracté chez AMI

Alexandre Mattiussi a eu moins de chance que Jeanne Friot, puisque c'est sous les éclairs et la pluie que le Français a présenté la dernière collection mixte d'AMI.

Devant un parterre de stars, dont Catherine Deneuve et l'actrice américaine Sarah Paulson, les mannequins ont tournoyé sur la place des Victoires, au centre de Paris, autour de la statue équestre de Louis XIV, en arborant des looks classiques, chics mais décontractés.

Les chemises se portent très longues, en dessous du genou, et largement ouvertes sous des blouses ou des pulls légers, chez l'homme comme chez la femme, qui l'associent chacun avec un foulard noué autour du cou. Les vestes descendent sur les hanches et sont très cintrées. Les jupes, courtes ou plus longues, sont assorties d'une large ceinture.

La palette de couleurs reste sobre, avec du blanc, du noir, du beige, du sable, du bleu ciel, du vert olive et du jaune pâle.

Van Beirendonck à la recherche de la lumière

Autre ambiance chez le créateur belge avant-gardiste Walter Van Beirendonck, qui a proposé une collection sur le thème de la guerre, mêlant motifs floraux doux, imprimés camouflages et impressions photographiques en noir et blanc.

Le défilé s'est ouvert sur une interprétation de la chanson allemande antimilitariste "Sag mir wo die Blumen sind" ("Dis-moi où sont passées les fleurs"), rendue célèbre par la version de l'actrice Marlene Dietrich en 1962.

Inspirées des costumes historiques et des uniformes militaires, les pièces colorées de Van Beirendonck ambitionnent d'illuminer un monde assombri. "Si vous êtes triste et que vous vous demandez +Où sont passées toutes les fleurs ?+, regardez en arrière. Regardez en bas. Regardez devant vous", a-t-il conseillé dans un communiqué.

Hommage à l'artisanat breton chez Egonlab

De son côté, Egonlab a revisité l'héritage artisanal breton, en hommage au grand-père récemment décédé de l'un des deux créateurs, entre cols de chemises stylisés à l'extrême, vestes aux capuches démesurées et coiffes en dentelles.

Le duo de créateurs français Florentin Glémarec et Kévin Nompeix a présenté une collection mixte constituée de costumes impeccablement coupés et aux manches retournées, pour lui comme pour elle, et d'ensembles en denim assortis à des bottes de cowboy.

Le clou du spectacle: une impressionnante cape réalisée en faïence cuite par induction, lui conférant un aspect porcelaine. Cette pièce a nécessité 315 heures de travail, ont précisé les créateurs.

Hed Mayner destructure

Le créateur israélien Hed Mayner a, lui, présenté une collection à l'approche "quasi anti-structurelle du vêtement", selon sa note d'intention.

Un trench léger accroché autour du cou se superpose par exemple à une veste de costume fluide, une cape s'ajoute à une veste sans manche et les t-shirts très BCBG sont asymétriques, comme si un pull s'était glissé dessous. Un pantalon qui semble taillé dans un foulard s'associe à un paletot à fleurs.

Les têtes se parent de chapeaux cloches très texturés, tandis que les pieds sont chaussés de baskets, de sandales en cuir à semelle épaisse ou de chaussons confortables.

AFP/VNA/CVN

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