Chanel et Saint Laurent se jouent des proportions pour clore la Fashion Week

Les ténors du luxe français Chanel et Saint Laurent ont clos mardi 11 mars la Fashion Week féminine de Paris avec des collections automne-hiver qui se jouent des proportions, dans un contexte toujours marqué par la valse des directeurs artistiques.

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Défilé prêt-à-porter féminin automne-hiver 2025-2026 de Chanel, au Grand Palais, lors de la Fashion Week à Paris, le 11 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

Chanel a ouvert la bal dans la matinée avec un défilé organisé comme d'habitude au centre de la nef du Grand Palais, où un monumental ruban noir serpentant jusqu'au plafond avait été installé.

Une veste noire en tweed à boutons-bijoux se transforme en longue robe manteau, une grande chemise en popeline descend jusqu'aux chevilles, et sur un ensemble tailleur-short rose sont superposées une fine veste et une longue jupe transparentes de la même couleur. Un jeu de couches multiples et transparence qui se retrouve beaucoup dans ce nouveau vestiaire pour twister les iconiques tailleurs de la marque française de luxe.

Les jeux d'échelle se retrouvent également dans les accessoires, avec des sacs qui ressemblent à d'immenses colliers de perles, d'énormes bagues en perle et des grosses pochettes ou, à l'inverse, des micro-sacs.

Cette nouvelle collection a été imaginée par le studio de création dans l'attente de la prise de fonction du Franco-Belge Matthieu Blazy. Le discret et très respecté créateur a été nommé directeur artistique de Chanel en décembre, six mois après le brusque départ de la Française Virginie Viard. Mais il ne présentera pas de collection avant la Fashion Week printemps-été de septembre.

Pas de quoi rebuter les célébrités, cependant : la papesse de la mode Anna Wintour, la top Naomi Campbell, Charlotte Casiraghi, membre de la famille princière à Monaco, la chanteuse sud-africaine Tyla ou encore les actrices françaises Anna Mouglalis et Carole Bouquet étaient de la partie.

Jeux de volume chez Saint Laurent

Dans la soirée, Saint Laurent a présenté une collection aux traits minimalistes, avec un gros jeu sur les volumes et très inspirée des années 1980, devant un parterre de stars, dont les actrices Catherine Deneuve, Virginie Efira et Charlotte Gainsbourg, la star américano-cubaine oscarisée Zoe Saldaña ou encore le réalisateur espagnol Pedro Almodóvar.

Montage photos du défilé prêt-à-porter féminin automne-hiver 2025-2026 de Miu Miu, lors de la Fashion Week à Paris, le 11 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

Que ce soit sur les manteaux, les blouses ou les robes courtes, les épaules sont très larges et le col haut, dans des couleurs très vives, orange, rose ou encore ocre. Les blouses en soie ou en plastique s'associent à des jupes crayons et d'imposantes boucles d'oreille.

Pour le soir, le créateur belge Anthony Vaccarello a imaginé des robes nuisettes à la jupe crinoline portée très bas sur les hanches. Pour la version jour, elles se revêtent avec des pulls à col roulé et de gros blousons de cuir.

La maison italienne Miu Miu a, quant à elle, mis de côté ses mini-jupes caractéristiques pour présenter une collection avec un thème prédominant : des chaussettes longues, colorées, argentées ou dorées, associées à des baskets, des bottes et des chaussures à talons.

Un vestiaire qui sent bon les sixties, dans un savant mélange de tons vifs, d'amples vestes à carreaux style bûcheron, de chemisiers bleu ciel soigneusement cintrés par des jupes longues ou des pantalons sobres.

Du changement chez Dior ?

Cette semaine de la mode a été marquée par les débuts de nombreux créateurs, illustration du jeu de chaises musicales des directeurs artistiques.

Défilé prêt-à-porter féminin automne-hiver 2025-2026 de Chanel au Grand Palais, lors de la Fashion Week à Paris, le 11 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les premiers shows de l'Anglaise Sarah Burton chez Givenchy, du Belge Julian Klausner chez Dries Van Noten et du Français Haider Ackermann chez Tom Ford ont été particulièrement scrutés.

Tous les regards étaient également tournés vers Dior et ce qui était peut-être le dernier défilé de l'Italienne Maria Grazia Chiuri. Le bruit court, depuis plusieurs mois, que la directrice artistique des collections femme pourrait partir, peut-être pour Gucci.

Selon la presse spécialisée, LVMH cherche à confier les rênes de la maison française à Jonathan Anderson, à la tête de la griffe espagnole Loewe, également propriété du géant français du luxe.

Dernier mouvement en date de ce vaste mercato, l'arrivée à la tête de Carven de Mark Thomas, passé notamment par Helmut Lang. Le Britannique, qui occupait le poste de designer senior au sein de la maison française depuis 2023, succède à sa compatriote Louise Trotter, nommée chez Bottega Veneta en décembre pour remplacer... Matthieu Blazy.

Les annonces devraient se poursuivre, les maisons Celine et Fendi étant toujours l'une comme l'autre sans directeur artistique, après les départs respectifs du Français Hedi Slimane et de Kim Jones.

Parti de Maison Margiela en décembre, après dix ans, le Britannique John Galliano n'a toujours pas de point de chute.

AFP/VNA/CVN




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