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Le navire de l'ONG Proactiva Open Arms au large de Lampedusa en Italie, le 17 août. |
Le gouvernement espagnol avait proposé plus tôt dans la journée d'accueillir dans le port d'Algésiras, dans l'extrême sud de l'Espagne, le navire de l'ONG Proactiva Open Arms, qui se trouve actuellement face à l'île italienne de Lampedusa, en raison de "la situation d'urgence" à bord et face à "l'inconcevable décision des autorités italiennes de fermer tous leurs ports".
Mais un tel voyage est "absolument irréalisable" pour le bateau, qui a encore à son bord 105 adultes et deux enfants, dont beaucoup sont sur le navire depuis 17 jours, selon Laura Lanuza, porte-parole de Proactiva Open Arms, qui évoque des "conditions intenables".
Face à ce refus de l'ONG, le gouvernement espagnol a fait dimanche soir 18 août une contre-proposition: il lui a proposé un débarquement dans "le port espagnol le plus proche sur sa route vers (les) eaux territoriales" de l'Espagne, qui pourrait se trouver sur les îles Baléares, ont indiqué des sources proches du gouvernement. Elles ont ajouté n'avoir pas encore reçu de réponse de l'ONG.
Des migrants mineurs non-accompagnés débarquent du bateau humanitaire "Open Arms", le 17 août dans le port de Lampedusa, en Italie. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Dans la soirée, le ministre italien des Transports, Danilo Toninelli, ministre de tutelle des Garde-côtes italiens, a assuré que ces derniers étaient "prêts à accompagner l'ONG vers le port espagnol, avec tout le soutien technique nécessaire".
Quel que soit le cas de figure, le bateau devrait naviguer encore plusieurs jours. Selon l'ONG, il lui faudrait cinq jours pour parcourir les presque 1.000 milles nautiques jusqu'à Algesiras.
Proactiva Open Arms a donc envoyé une nouvelle "requête urgente" à Lampedusa pour pouvoir y débarquer les migrants, évoquant des conditions psycho-physiques "critiques".
Le ministère espagnol des Affaires étrangères avait également lancé un appel en ce sens aux autorités italiennes, d'autant qu'un accord prévoit de répartir immédiatement ces migrants entre la France, l'Allemagne, le Luxembourg, le Portugal, la Roumanie et l'Espagne.
Paris a indiqué dimanche 18 août que la France s'était engagée à accueillir 40 migrants de l'Open Arms.
AFP/VNA/CVN