>>Le Mexique horrifié par la disparition mystérieuse des 43 étudiants
La nouvelle fosse clandestine a été découverte à Cocula, près d'Iguala, dans l'État de Guerrero, des experts ont commencé à y travailler et il semble qu'elle renferme des restes humains, a déclaré à l'AFP un fonctionnaire fédéral.
Des membres de milices d'autodéfense participent aux recherches des étudiants disparus, le 8 octobre près de Cocula, dans l'État du Guerrero, au Mexique. |
Des membres de milices d'autodéfense participent aux recherches des étudiants disparus, le 8 octobre près de Cocula, dans l'État du Guerrero, au Mexique. |
Auparavant, les autorités avaient déjà trouvé 38 cadavres dans des fosses clandestines dans les environs d'Iguala. Les examens effectués ont établi qu'aucun de ces corps n'était celui de l'un des 43 étudiants portés disparus depuis le 26 septembre.
Par ailleurs, les autorités ont arrêté lundi 27 octobre quatre personnes supplémentaires, tous quatre membres présumés du cartel criminel Guerreros Unidos, et dont deux auraient participé directement aux faits qui ont conduit à la disparition des étudiants.
Ces arrestations portent à 56, dont une quarantaine de policiers, le nombre des personnes détenues dans le cadre de l'affaire des disparus d'Iguala, qui suscite l'indignation au Mexique et dans le monde.
Le 26 septembre, alors qu'ils collectaient des fonds à Iguala, les étudiants ont été attaqués par la police locale, appuyée par des membres des Guerreros Unidos. Le bilan a été de six morts et 43 disparus, probablement éliminés par le cartel.
S'adressant aux médias, le procureur général mexicain, Jesus Murillo Karam, a souligné l'importance des arrestations du 27 octobre, indiquant que deux des hommes placés en détention sont les premiers à avoir avoué une participation à la "disparition" forcée des étudiants.
Les autorités détenaient déjà des gens qui avaient avoué leur participation à la capture des étudiants, a rappelé le procureur. "Et nous avions clairement identifiés les auteurs intellectuels. Aujourd'hui, nous détenons des gens qui ont fait disparaître ces jeunes", a-t-il dit.
Mesures pour "rétablir l'ordre"
La crise politique déclenchée par l'affaire a entraîné jeudi 23 octobre la démission du gouverneur du Guerrero, Angel Aguirre, très critiqué pour son manque de réaction après la disparition des étudiants.
Le nouveau gouverneur, Rogelio Ortega Martinez, nommé dimanche 26 octobre par le parlement du Guerrero, a été reçu lundi 27 octobre par le président mexicain Enrique Pena Neto dans sa résidence officielle à Mexico.
À cette occasion, le président a annoncé des mesures pour "rétablir l'ordre" dans le Guerrero.
"J'ai donné instruction au cabinet de sécurité, formé par les organismes de la justice et de la sécurité mexicains, pour qu'il se réunisse avec le gouverneur et qu'ils définissent ensemble des actions visant à rétablir l'ordre et la sécurité" dans le Guerrero, a déclaré le président Pena Neto.
AFP/VNA/CVN