Ebola: l'Union africaine promet des renforts, l'UE poursuit ses efforts

Plus d'un millier d'aides-soignants africains annoncés en Sierra Leone, en Guinée et au Liberia, un coordinateur nommé par l'Union européenne : la mobilisation internationale contre le virus Ebola a pris une nouvelle dimension jeudi 23 octobre pour prendre l'épidémie de vitesse alors que le Mali vient de connaître son premier cas.

>>L'épidémie d'Ebola approche les 10.000 cas en Afrique de l'Ouest
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a évoqué une possible "inflexion dans la courbe" de la progression de la maladie d'ici à la fin de l'année, alors que le cap des 10.000 cas est pratiquement atteint, ce bilan incluant près de 4.900 morts.
Le Mali a enregistré son premier cas confirmé d'Ebola, une fillette venue de la Guinée voisine, qui a été placée en quarantaine à Kayes (Ouest), a annoncé jeudi soir 23 octobre le ministère malien de la Santé dans un communiqué.

Des employés de Médecins sans Frontières (MSF) s'habillent le 18 octobre dans le centre de traitement de l'épidémie d'Ebola, à Monrovia.


La présidente de la Commission de l'Union africaine (UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, a annoncé des renforts médicaux africains, jeudi 23 octobre, au cours de son passage à Freetown, première étape de sa tournée dans les trois pays les plus touchés. Elle s'est rendue au Liberia jeudi soir 23 octobre puis ira en Guinée vendredi 24 octobre.
"Plusieurs États membres africains se sont engagés à envoyer des personnels de santé au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, y compris la République démocratique du Congo qui en enverra 1.000 en trois groupes", a-t-elle déclaré, sans préciser la date de l'arrivée d'un premier contingent de 200 médecins. Elle a rappelé que la Communauté d'Afrique de l'Est (CEA) avait annoncé l'envoi de plus de 600 professionnels de santé, dont 41 médecins, le 17 octobre.
Cuba, qui a déployé au début du mois 165 médecins et infirmiers en Sierra Leone, en a acheminé mercredi 83 supplémentaires, 49 au Liberia et le reste en Guinée. Il est "extrêmement difficile de trouver assez de personnels soignants" pour venir lutter contre Ebola, a reconnu le directeur général adjoint de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le docteur Keiji Fukuda. Il y voit "un défi majeur" pour enrayer la propagation.
Selon le dernier bilan de l'OMS, 443 soignants ont contracté le virus, qui a causé la mort de 244 d'entre eux.

Bilan total de l'épidémie d'Ebola par pays.

La Côte d'Ivoire, qui ne déplore aucun cas de fièvre Ebola, recherche un aide-soignant guinéen potentiellement infecté par le virus qui serait entré clandestinement dans le pays, ont annoncé jeudi 23 octobre les autorités sanitaires.
Inflexion espérée d'ici à décembre
À New York, un médecin récemment revenu d'Afrique a été hospitalisé jeudi 23 octobre avec une forte fièvre et a subi des examens pour déterminer s'il souffrait du virus Ebola, ont annoncé les autorités sanitaires.
Il avait 39,4°de fièvre, selon le New York Post, qui a affirmé que ce médecin de 33 ans travaillait avec Médecins sans Frontières en Guinée, et y avait traité des malades souffrant du virus. Il en était revenu il y a dix jours.
À Bruxelles, la Commission européenne a annoncé le déblocage de 24,4 millions d'euros "pour donner un coup de fouet" à la recherche.
Le nouveau commissaire européen aux Affaires humanitaires, le Chypriote Christos Stylianides, va coordonner la riposte européenne à l'épidémie, a annoncé jeudi 23 octobre dans un tweet le président sortant du Conseil européen Herman Van Rompuy.
Aux États-Unis, le cofondateur de Microsoft, le milliardaire et philanthrope américain Paul Allen, a annoncé jeudi 23 octobre qu'il augmentait ses dons pour combattre l'épidémie d'Ebola pour les porter à 100 millions de dollars.
Le fondateur de Microsoft, Bill Gates, a de son côté a offert 50 millions de dollars à travers la Bill & Melinda Gates Foundation. Le Pdg de Facebook Mark Zuckerberg et sa femme Priscilla Chan ont eux donné 25 millions de dollars aux Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) pour les aider à combattre Ebola.
L'épidémie, la pire de l'histoire de cette fièvre hémorragique découverte en 1976 en RDC, représente toujours une urgence mondiale, selon l'OMS.
"D'ici au début décembre, nous espérons voir une inflexion dans la courbe", a indiqué le Dr Fukuda de l'OMS.
Le président sierra-léonais Ernest Bai Koroma a aussi estimé que l'épidémie de virus Ebola serait "contenue" dans le pays "d'ici à la fin de l'année", sur la chaîne de télévision britannique ITV News.
Au Liberia, le pays le plus touché, avec 2.705 morts pour 4.665 cas, la présidente Ellen Johnson Sirleaf a appelé à un contrôle strict des frontières avec la Sierra Leone et la Guinée afin d'empêcher une résurgence du virus dans les rares régions où l'épidémie recule.
Elle évoquait la province de Lofa, limitrophe de la Guinée, où sont apparus les premiers cas au Liberia en février, et où quasiment aucun nouveau cas n'a été signalé depuis trois semaines, appelant ses homologues guinéen et sierra-léonais à la vigilance pour préserver cet acquis.
Malgré l'augmentation des moyens dans les trois pays, l'OMS souligne qu'un quart seulement des 4.700 lits nécessaires dans les centres de traitement pour parvenir à l'objectif de l'ONU d'isoler 70% des malades d'ici au 1er décembre sont actuellement disponibles.

AFP/VNA/CVN

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