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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris, à La Défense. |
L'indice vedette CAC 40 a progressé de 160,71 points à 6.881,87 points, sa plus forte progression quotidienne depuis le 9 novembre 2020. La veille, il avait perdu 0,81%. La cote parisienne, qui a ouvert en nette hausse, a accru ses gains en fin de séance, touchant même les 6.900 points. Elle a terminé toutefois encore à distance de ses niveaux d'avant la chute de vendredi, jour de la découverte du variant, où elle évoluait au-dessus des 7.050 points.
"L'impact du nouveau variant sur l'économie semble moindre que craint", résume Valentin Bulle, gérants actions chez Dôm Finance. Les répercussions sur l'économie s'apaisent un peu : en France, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a annoncé que les vols avec dix pays de l'Afrique australe reprendraient à partir de samedi avec un encadrement "drastique" et tournés vers les ressortissants de l'UE.
Mardi, le président américain Joe Biden avait aussi relativisé la panique qui s'était emparée des marchés boursiers depuis vendredi. "Il y a des raisons d'être préoccupés face à ce nouveau variant, mais pas de raison de paniquer", a-t-il affirmé. Par ailleurs, les marchés européens n'ont pas été affolés par la perspective d'une politique monétaire plus restrictive de la Réserve fédérale américaine, après les déclarations de Jerome Powell mardi 30 novembre, qui avaient fait tanguer de nouveau les marchés américains.
Le président de la Fed a affirmé que "les risques d'une inflation plus persistante se sont accrus". Il a pris le contre-pied pour la première fois de la position d'une inflation transitoire, défendue par son institution ces derniers mois. Cette déclaration ouvre la voie à une hausse des taux directeurs dans le courant de 2022, comme l'anticipe le marché depuis quelques semaines.
"En Europe, la politique monétaire reste encore très accommodante avec la Banque centrale européenne, et il n'est pas sûr qu'elle soit influencée" par le changement de ton outre-atlantique, a ajouté M. Bulle. Mais les marchés restent soumis à une forte volatilité depuis plusieurs séances "qui perdurera jusqu'à ce qu'on soit fixé sur le variant", et les réunions des banques centrales mondiales mi-décembre, souligne aussi M. Bulle.
Le transport prend sa revanche
Massacré vendredi, le secteur des constructeurs automobiles et aéronautiques a regagné un peu du terrain perdu : Stellantis a grimpé de 5,69% à 15,97 euros, Renault de 3,06% à 29,33 euros, et Airbus de 3,24% à 101,92 euros. La perspective d'une hausse de l'activité économique a plu aux entreprises liées aux matières premières comme TotalEnergies (+3,26% à 41,94 euros) ou ArcelorMittal (+2,90% à 24,63 euros).
Les banques disent merci à Powell
Et celle d'une hausse des taux d'intérêt directeurs aux États-Unis a profité aux banques : BNP Paribas a pris 2,74% à 56,59 euros, Crédit Agricole 1,99% à 12,31 euros et Société Générale 3,29% à 28,45 euros.
AFP/VNA/CVN