Réunion du cabinet néerlandais le 23 avril. |
"Le Premier ministre M. Rutte a présenté le 23 avril 2012 à sa Majesté la reine la démission de tous les ministres et secrétaires d'État avec effet immédiat", a indiqué le service de presse du gouvernement néerlandais dans un communiqué. La reine, qui a reçu le Premier ministre pendant deux heures environ, a "demandé aux ministres et secrétaires d'État de continuer à faire tout ce qu'ils estiment nécessaire dans l'intérêt du Royaume", selon la même source.
Le gouvernement, "démissionnaire", est chargé de gérer les affaires courantes jusqu'à l'organisation d'élections législatives anticipées, désormais plus probables que jamais. Mark Rutte fera une déclaration le 24 avril au parlement, où un débat aura lieu à partir de 14h00 (12h00).
Le 21 avril, Geert Wilders avait claqué la porte des négociations sur des mesures visant à réduire le déficit public, menées depuis le 5 mars avec la coalition minoritaire dirigée par Mark Rutte, qu'il soutenait au parlement. Mark Rutte avait alors convoqué un conseil des ministres extraordinaire pour le 23 avril, jugeant "évidente" l'organisation d'élections législatives anticipées.
"La balle est dans le camp du parlement", a affirmé à la presse le ministre des Finances, Jan Kees de Jager, qui espère avoir plus de "clarté" dès le 24 avril sur les mesures de réduction du déficit public qu'il pourra présenter à la Commission européenne, avant le 30 avril.
"Nous sommes confiants (dans le fait) que le gouvernement néerlandais poursuit des efforts pour faire passer des mesures non pas pour plaire à Bruxelles, ou pour gagner des voix dans une élection, mais parce que ceci est au bénéfice de l'économie du pays et de ses citoyens", a assuré à Bruxelles Amadeu Altafaj, le porte-parole du commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn.
Geert Wilders, dont le parti islamophobe et eurosceptique assurait au gouvernement la majorité absolue de 76 sièges sur 150 jusqu'à la démission le 21 mars de l'un de ses députés, avait refusé le 21 avril de soutenir les mesures proposées par ses partenaires au parlement.
Il avait ainsi rompu l'accord de soutien conclu avec le parti libéral (VVD) de Mark Rutte et les chrétiens-démocrates (CDA) du vice-Premier ministre Maxime Verhagen.
AFP/VNA/CVN