Au moins 35 morts dans une série d'attaques en Irak

L'Irak a connu le 19 avril une journée particulièrement sanglante avec la mort de 35 personnes dans une vague d'attaques à la bombe et aux voitures piégées, sur fond de tensions politiques croissantes.

Les soldats irakiens inspectent un lieu d’attentat le 19 avril à Kirkouk, à 255 km au nord de Bagdad.

Il s'agit de la journée la plus meurtrière depuis le 20 mars lorsque le réseau extrémiste Al-Qaïda avait mené une série d'attentats faisant 50 morts et 255 blessés.

En quelques heures le matin, 14 voitures piégées et 11 bombes ont explosé, alors que trois attentats suicide et une attaque armée ont été commis dans six provinces, selon des sources policières et médicales. Au moins 22 civils ont été tués, de même que huit policiers, trois miliciens anti-Qaïda et deux militaires, et plus de 15 personnes ont été blessées, selon les sources médicales.

À Bagdad, 11 personnes ont été tuées et 62 blessées dans les attaques. La plus spectaculaire a visé rue Haïfa le convoi du ministre de la Santé, le kurde Magid Hamad Amine, sorti indemne. Mais deux passants ont péri et neuf personnes ont été blessées, dont quatre garde du corps du ministre, selon ces sources. Quatre voitures piégées ont explosé dans d'autres quartiers faisant neuf morts et 53 blessés.

À Taji, à 25 km plus au nord, six personnes ont été tuées et 29 blessées dans un attentat suicide, deux voitures piégées et deux bombes. À Tarmiya, à 45 au nord de Bagdad, un officier de l'armée a été tué dans une attaque suicide à la voiture piégée contre sa base.

Nécessité de prendre des mesures drastiques

À Baqouba, 60 km au nord-est de la capitale, un kamikaze a fait détoner sa veste d'explosifs dans la maison d'un lieutenant de police, tuant l'officier et blessant quatre membres de sa famille, selon l'armée. Deux autres policiers ont été tués par une attaque suicide à la voiture piégée contre leur poste. À l'extérieur de la ville, un policier a été abattu par des hommes armés, selon la police.

Dans la région de Kirkouk, à 240 km au nord de Bagdad, six bombes ont explosé dans le village de Malha devant les maisons des principaux chefs d'une tribu et des membres de la Sécurité, tuant cinq personnes, dont un commandant de l'armée, et blessant six, selon la police.

Dans la ville même de Kirkouk, une voiture piégée a visé le convoi du général de police Taha Salahedinne, tuant deux policiers et blessant 15. Une autre voiture piégée a explosé en face de la maison du chef de la commission des investissements, tuant deux policiers et en blessant trois.

À Samarra, à 110 km au nord de Bagdad, trois membres des Sahwa, une milice anti-Qaïda, ont été tués ainsi que trois civils dans des attaques à la voiture piégée contre des barrages des Sahwa, selon leur chef local.

À Ramadi, à 100 km à l'ouest de Bagdad, une personne a été tuée et neuf blessées, dont quatre policiers, dans deux attaques à la voiture piégée, selon la police. Et à Mossoul, à 350 km au nord de Bagdad, trois personnes ont été blessées par une bombe dans un restaurant. Ces attentats surviennent dans un climat politique extrêmement tendu.

Plusieurs formations politiques ont accusé le Premier ministre Nouri al-Maliki, en poste depuis 2006 et qui cumule par intérim les portefeuilles de la Défense et de l'Intérieur, de vouloir imposer une nouvelle dictature en Irak.

Dans un communiqué, le vice-président du parlement, le kurde Aref Tayfour, a néanmoins jugé "nécessaire aujourd'hui que les forces de sécurité prennent plus de mesures et que les politiciens parlent d'une seule voix et évitent des propos qui accroissent la tension".

Selon de hauts responsables du ministère de l'Intérieur et des experts, les rivalités entre les multiples services de sécurité et les ordres contradictoires qu'ils reçoivent entravent la lutte antiterroriste. Si la violence a nettement baissé en Irak par rapport à 2006 et 2007, les groupes d'insurgés, principalement Al-Qaïda, restent actifs et les attaques continuent.

AFP/VNA/CVN

 

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 

 

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top