"Droit à l'avortement pour les femmes espagnoles", ont scandé les manifestants, en français et en espagnol, sous des drapeaux du collectif Droits des femmes, de l'Association nationale des centres d'interruption de grossesse et de contraception (Ancic), du Parti de Gauche et du Nouveau parti anticapitaliste (NPA).
Une centaine de manifestants se sont réunis devant l'ambassade d'Espagne à Paris vendredi à la mi-journée pour soutenir les femmes espagnoles. |
"Nous appelons les gouvernants et le Parlement européen à se mobiliser pour faire pression afin que cette loi ne passe pas en Espagne", a déclaré Martine Hatchuel, coprésidente de l'Ancic, qui souhaite "faire reculer le gouvernement" espagnol grâce à la "pression internationale".
Pour elle, la future loi pourrait contraindre les Espagnoles les plus riches à avorter en France alors que les plus pauvres seraient "condamnées à toutes les séquelles des avortements clandestins", une situation "absurde dans un pays civilisé".
Le projet de loi espagnol prévoit d'autoriser l'avortement uniquement dans deux cas très précis: lorsqu'il existe un grave danger pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme et lorsque la grossesse est une conséquence d'un délit contre la liberté ou l'intégrité sexuelle de la femme.
L'Ancic, la Coordination des associations pour le droit à l'avortement et à la contraception (Cadac), le Mouvement français pour le planning familial, le Planning familial de Paris et le Collectif Tenon appelaient à la mobilisation, qui a reçu jeudi le soutien du Parti socialiste et d'Europe Écologie-Les Verts.
Le rassemblement de vendredi était une "première étape" pour les organisateurs. Une réunion unitaire a été fixée au 9 janvier à Paris pour mettre en place d'autres actions.
AFP/VNA/CVN