>>Belles perspectives pour les relations sino-russes, selon l'ambassadeur de Chine en Russie
>>Le président kirghiz réitère son opposition à la base américaine
Des policiers kirghizs le 30 août devant l'ambassade de Chine à Bichkek. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Seul le kamikaze est mort. Des gardes de sécurité ont été blessés", a annoncé le vice-Premier ministre Jenish Razakov aux journalistes. Au total, trois Kirghizes membres du personnel de l'ambassade ont été hospitalisés, a précisé M. Razakov. Aucun n'est gravement blessé, selon les médecins.
Le vice-Premier ministre a ensuite déclaré qu'il s'agissait d'un "acte terroriste", d'après un communiqué cité par les agences de presse russes.
Selon une source de l'AFP au sein de la police de Bichkek, un monospace s'est lancé contre un portail de l'ambassade mardi matin 30 août avant d'exploser au cœur du complexe, près de la résidence de l'ambassadeur.
Des parties du corps du kamikaze ont été retrouvées dans un périmètre de plusieurs centaines de mètres, selon une deuxième source policière. Un "engin explosif" avait été placé dans le véhicule, a précisé une source au sein des services de sécurité de ce pays d'Asie centrale à majorité musulmane, frontalier de la Chine.
Des habitants de Bichkek ont indiqué que le souffle de l'explosion avait fait trembler leurs maisons et brisé les vitres. Des membres du personnel de l'ambassade de Chine et de celle, toute proche, de l'ambassade des États-Unis ont été évacués, a indiqué le service d'urgence kirghize.
Pays pauvre, le Kirghizstan a une longue histoire d'instabilité politique et de lutte contre les islamistes radicaux. Les autorités kirghizes s'inquiètent de l'influence croissante du groupe État islamique (EI) dans le pays et annoncent régulièrement avoir déjoué des attentats fomentés par l'EI.
L'an dernier, les forces de sécurité ont fait état de plusieurs affrontements meurtriers avec des "terroristes" à Bichkek. Selon les autorités, quelques 500 Kirghizes combattent dans les rangs de l'EI en Syrie et en Irak.
Des responsables chinois ont déjà été la cible d'attaques au Kirghizstan, et l'un d'eux a été tué en 2.000 dans un attentat attribué à la minorité musulmane chinoise des Ouïghours.
Les autorités chinoises affirment que l'EI recrute parmi les Ouïghours, des musulmans turcophones qui constituent la première ethnie du Xinjiang, une vaste région chinoise semi-désertique mais riche en ressources aux confins de l'Asie centrale.