Médecine préventive : renforcer le contingent des cadres spécialisés

La stratégie nationale sur le développement de la médecine préventive vise cette année un chiffre de 5.500 agents sanitaires au niveau universitaire, 1.000 au niveau post-universitaire et 4.200 techniciens et infirmiers.

Chaque année, le pays déplore 3,5 millions de personnes contaminées par des maladies contagieuses comme la tuberculose, le paludisme, la grippe A/H5N1... Peut-être que ces chiffres pourraient être revus à la baisse si le contingent de cadres spécialisés dans la médecine préventive était plus important.

En dehors des hôpitaux au niveau central, le pays compte 63 centres de médecine préventive au niveau provincial, 679 à celui de district, et plus 10.000 stations sanitaires réparties dans les communes. Chaque centre dispose en moyenne une vingtaine de cadres, alors qu'en réalité, il en faudrait 35.

Et ce n'est pas tout. Nombreuses sont les localités dépourvues de cadres chargés des activités de médecine préventive. Exemples : la province de Lang Son (Nord) manque de 200 cadres sanitaires, dont la moitié pour la médecine préventive. La province de Ninh Binh (Nord) ne dispose que de 8 centres de médecine préventive au niveau de district, qui ont chacun besoin de 15 à 20 cadres spécialisés supplémentaires.

De plus, le niveau de formation du contingent de ces cadres reste souvent insuffisant. Actuellement, 58 des 63 provinces disposent d'un centre de prévention et de lutte contre le VIH/sida. Mais au-delà de ce chiffre flatteur, chaque centre ne compte qu'un seul docteur et 2 agrégés formés pour cette spécialité... Dans les hôpitaux dépendant du ministère de la Santé, près de 75% des cadres chargés de la médecine préventive n'ont reçu aucune formation spécifique et seuls 68,1% des responsables sont au niveau post-universitaire. Selon Nguyên Trân Hiên, directeur de l'Institut central de l'hygiène et de l'épidémiologie, seuls 25% des cadres ont été formés sur la médecine préventive.

Pour l'heure, la formation du personnel spécialisé dans la médecine préventive ne se fait pas dans les meilleures conditions. Plusieurs écoles rencontrent beaucoup de difficultés liées au manque d'expérience, d'enseignants, d'équipements...

Extension de la formation

Selon le ministère de la Santé, il est urgent d'investir pour la restauration des bases matérielles, dans l'achat ou le renouvellement des équipements, dans l'optique de former un personnel hautement qualifié. Les cadres à l'échelon de base devront aussi recevoir une formation. Pour l'année scolaire 2007-2008, 5 universités ont choisi 200 étudiants en médecine préventive. Le vice-ministre de la Santé, Trinh Quân Huân, fait savoir que la formation en médecine préventive allait être élargie à toutes les écoles supérieures ou secondaires de médecine. Récemment, le Premier ministre Nguyên Tân Dung a approuvé la stratégie de développement pour l'année 2010 des centres de médecine préventive des arrondissements et districts, des chefs-lieux et villes dépendant des provinces, stratégie élaborée par le ministère de la Santé. Selon ce projet, cette année, le pays doit compter 5.500 cadres de la médecine préventive au niveau universitaire, 1.000 à celui post-universitaire et 4.200 techniciens et infirmiers. La priorité sera mise sur les centres de médecine préventive des régions en situation difficile.

Huong Linh/CVN

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