LVMH espère s'emparer de Tiffany pour plus de 16 milliards d'USD

Le géant du luxe français LVMH espérait dimanche 24 novembre s'emparer du célèbre joaillier américain Tiffany pour 16,3 milliards d'USD, selon une source proche du dossier, confirmant des informations de presse selon lesquelles la transaction est en passe d'être bouclée.

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En incluant la dette (350 millions d'USD), la transaction devrait dépasser les 16,65 milliards d'USD, a indiqué cette même source, confirmant des informations du Wall Street Journal, du Financial Times et du New York Times.
Les deux groupes pourraient officialiser leur union avant l'ouverture des marchés financiers européens lundi 25 novembre, même si les choses peuvent encore évoluer, a précisé la même source.
D'après elle, les conseils d'administration des deux entreprises se réunissaient dimanche 24 novembre pour valider le mariage, avec une bénédiction plus que probable.
L'opération, si elle est confirmée, sera la plus grosse acquisition jamais réalisée par le groupe de Bernard Arnault, propriétaire des marques Louis Vuitton et Christian Dior, et lui permettra de renforcer sa présence aux États-Unis, son deuxième marché.
Le géant mondial du luxe n'a pas lésiné : LVMH a donc, selon la source proche du dossier, décidé de relever son offre pour la deuxième fois après avoir examiné les livres de comptes du joailler new-yorkais, qui a servi de décor à la première scène du film Diamants sur canapé (Breakfast at Tiffany's) avec Audrey Hepburn en 1961.
Le groupe français avait initialement proposé 120 USD par titre Tiffany, connu pour ses bagues de fiançailles et ses diamants, avant de porter cette proposition à environ 130 
USD la semaine dernière.
Une offre relevée qui avait incité Tiffany à partager ses secrets financiers et a finalement conduit LVMH à proposer 135 dollars par action Tiffany, ce qui valorise le groupe américain à un peu plus de 16,3 milliards d'
USD.

Un diamant à l'éclat un peu terni
Avec l'acquisition du groupe américain, LVMH ajouterait un joyau de taille à une couronne qui compte déjà Bulgari (racheté en 2011) et Chaumet (acquis en 1999), lui permettant de mieux rivaliser dans les bijoux haut-de-gamme - seul secteur du luxe où il n'est pas numéro un - avec son concurrent suisse Richemont, propriétaire des griffes Cartier et Van Cleef & Arpels.
En 2018, la division Montres et Joaillerie de LVMH, qui inclut également Tag Heuer, Hublot ainsi que Zenith et Fred, a dépassé les 4 milliards d'euros de ventes, soit 9% de son chiffre d'affaires total.
Au réseau de 428 magasins que compte cette branche, le rachat de Tiffany viendrait ajouter plus de 320 boutiques dans le monde, que le joaillier américain, dont le diamant est l'activité clé, gère toutes en direct, en se passant de détaillants multimarques.
Les ventes de LVMH ont atteint 46,8 milliards d'euros l'an dernier, un record, tandis que le bénéfice net a totalisé 6,4 milliards pour une marge opérationnelle s'établissant à 21,4%.
De son côté, le groupe américain, fondé en 1837 par Charles Lewis Tiffany, dont le magasin amiral jouxte la Trump Tower sur la célèbre 5e avenue à New York, cherche à dépoussiérer son image et à attirer une clientèle plus jeune.
L'emblématique maison a réalisé un chiffre d'affaires de 4,4 milliards d'
USD lors de l'exercice fiscal achevé le 31 juillet, en hausse de 6,5% mais sa croissance est freinée par le dollar fort et une baisse des dépenses des touristes aux États-Unis.

AFP/VNA/CVN

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