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Vaccin contre la variole du singe utilisé à Berlin, en Allemagne. |
Photo : Getty Images/CVN |
Estimant que c'est sur le continent africain que la nécessité d'une réponse coordonnée se fait le plus sentir, le Dr. Kluge qui s'exprimait lors d'un récent point de presse régulier, a affirmé que "l'Europe doit choisir d'agir avec solidarité" avec la région africaine de l'OMS et ses États membres, à la fois en ce moment critique et à long terme.
D'autant qu'en 2022, la variole avait montré qu'elle pouvait se propager rapidement dans le monde entier. Pour l'OMS, le monde peut et doit "lutter ensemble contre le mpox dans toutes les régions et sur tous les continents". "Alors, allons-nous choisir de mettre en place les systèmes nécessaires pour contrôler et éliminer la variole à l'échelle mondiale ? Ou entrerons-nous dans un nouveau cycle de panique et de négligence ?", s'est demandé le Dr Kluge, soutenant que "la façon dont nous réagissons aujourd'hui et dans les années à venir constituera un test critique pour l'Europe et le monde".
Cette précision de l'OMS intervient alors que "chaque mois une centaine de nouveaux cas de clade II du mpox sont signalés dans la région européenne". Le cas de la variante a été confirmé la semaine dernière en Suède et est lié à une épidémie croissante en Afrique. La recrudescence du mpox en République démocratique du Congo (RDC), portée par le clade 1b qui touche aussi le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l'Ouganda, a incité l'OMS à décréter le 14 août une urgence de santé publique de portée internationale, l'alerte sanitaire la plus élevé.
Lundi 19 août, l'OMS a émis de nouvelles consignes pour les pays en proie à une épidémie de mpox. Il est notamment demandé de renforcer la coordination entre pays. L'Agence sanitaire mondiale de l'ONU a ainsi recommandé aux pays touchés par le variant de lancer des plans de vaccination dans les zones où des cas sont apparus.
L'objectif est de cibler "les personnes à risque d'infection élevé (par exemple: les contacts des cas, y compris les contacts sexuels, les enfants, les travailleurs de la santé et le personnel soignant)". Concernant le transport international, l'OMS recommande d'"établir ou renforcer les accords de collaboration transfrontalière concernant la surveillance et la gestion des cas suspects de mpox, la communication d'informations aux voyageurs et aux entreprises de transports".
Mais cela doit être mis en œuvre "sans recourir à des restrictions générales sur les voyages et le commerce qui auraient un impact inutile sur les économies locales, régionales ou nationales", a préconisé l'OMS.
APS/VNA/CVN