L'Union européenne tiraillée sur les négociations d'adhésion de la Turquie

Les pays européens n'ont pas réussi mardi 13 décembre à adopter une position unanime face à la "dérive" de la Turquie, partagés entre la volonté de lui envoyer un avertissement et la crainte de rompre les relations avec ce partenaire devenu incontournable.

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Les 28, réunis à Bruxelles, étaient tous d'accord pour réagir aux atteintes à la démocratie du gouvernement turc, qui se sont intensifiées depuis le coup d'État avorté du mois de juillet. Mais ils se sont divisés sur l'intensité de la réplique, dans un contexte de lutte contre le terrorisme, de guerre en Syrie et de gestion des migrations, où le président Recep Tayyip Erdogan s'impose comme un interlocuteur central.

"Dans les circonstances actuelles, l'ouverture de nouveaux chapitres" dans les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE "n'est pas envisagée", a annoncé la présidence du Conseil de l'UE (instance regroupant les États membres), à l'issue de la réunion de ministres européens.

Mais malgré de longues dicusssions, le texte n'a pas obtenu l'unanimité des 28. L'Autriche a en effet refusé jusqu'au bout de soutenir des conclusions communes si elles ne se prononçaient pas en faveur d'un "gel" des négociations d'adhésion de la Turquie au bloc européen.

"Un pays n'a pas apporté son soutien au compromis soutenu par les 27 autres", a regretté le ministre slovaque des Affaires étrangères, Miroslav Lajcak, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil. D'autres pays défendant une ligne dure, comme les Pays-Bas ou la Belgique, se sont eux rangés au compromis.

AFP/VNA/CVN

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