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De la fumée s'élève du village syrien de Hisha, à quelque 40 kilomètres de Raqa après des bombardements aériens menés par la coalition le 9 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Deux de ces dirigeants - Salah Gourmat et Sammy Djedou - ont aidé à la préparation des attentats du 13 novembre 2015, à Paris", a annoncé mardi 13 décembre le Pentagone dans un communiqué.
Ces deux membres de l'EI étaient "de proches associés de Abou Mohammed al-Adnani, le responsable de la coordination des opérations extérieures qui est mort dans une frappe de la coalition en août", ajoute le Pentagone. La Russie avait elle aussi revendiqué la mort de ce leader jihadiste.
Le troisième dirigeant du groupe tué par la coalition menée par les États-Unis début décembre est Walid Hamman (ou Hamam selon l'orthographe adoptée par la justice belge), chargé d'organiser des attaques suicide et condamné par contumace en Belgique pour une tentative d'attentat avortée en 2015, selon les États-Unis.
Les trois hommes, qui travaillaient ensemble "pour mettre au point des attentats en Occident", faisaient partie du réseau du cadre franco-tunisien de l'EI, Boubaker El Hakim. Il a lui aussi été tué dans une frappe de la coalition le 26 novembre.
Le franco-algérien Salah Gourmat, tué à moins de deux semaines de ses 27 ans (il est né le 16 décembre 1989), avait été l'un des premiers candidats au jihad en Syrie condamné en France. Il n'était pas visé dans l'enquête conduite par des juges parisiens sur les attentats du 13 novembre, selon une source proche de l'enquête à Paris. Il avait écopé en mars 2014 d'une peine de quatre ans de prison dont un avec sursis pour avoir voulu faire le jihad en Syrie, avec deux compagnons, Fares Farsi et Youssef Ettaoujar, eux aussi condamnés. Salah Gourmat, qui comparaissait libre, en a profité pour prendre la poudre d'escampette et était absent à son jugement. La justice, le soupçonnant d'être parti en Syrie rejoindre l'EI, avait ouvert une nouvelle enquête, selon la source judiciaire.