Conférence de presse de clôture du 4e Sommet UE-Afrique, le 3 avril à Bruxelles. |
Conférence de presse de clôture du 4e Sommet UE-Afrique, le 3 avril à Bruxelles. |
Dans un "plan d'action" jusqu'en 2017, les participants à ce 4e Sommet UE-Afrique "s'engagent à lutter contre l'immigration illégale en promouvant une coopération efficace et complète pour éviter les conséquences dramatiques de la migration illégale et protéger la vie des migrants".
"Il s'agit d'une véritable avancée, d'une déclaration très importante", s'est félicité le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy. Le dernier Sommet UE-Afrique, tenu en 2010 en Libye, avait buté sur la question des migrations, face au peu d'empressement de l'Afrique à verrouiller ses frontières.
Ils s'engagent aussi à "consolider les efforts de lutte contre la traite des êtres humains", et à "renforcer la protection internationale de demandeurs d'asile et de personnes déplacées à l'intérieur d'un même pays".
Promouvoir les migrations légales
En contrepartie de ces efforts réclamés surtout à la partie africaine, le plan d'action prévoit "de renforcer le lien entre le développement et les migrations". Concrètement, les Européens ont promis d'intensifier "les efforts visant à réduire les coûts des envois de fonds" par les émigrés à leurs pays d'origine, et de "promouvoir les migrations légales et la mobilité".
Cet accord "doit permettre d'éviter des tragédies comme celles de Lampedusa", l'île italienne au large de laquelle des centaines de migrants se sont noyés en octobre 2013, a relevé M. Van Rompuy.
La réorientation par l'UE de son aide au développement en faveur de la formation et de l'emploi des jeunes - 65% de la population africaine a moins de 35 ans - va également dans le sens d'un frein aux flux migratoires.
"Si nous nous concentrons sur la formation de nos populations, investissons sur elles, elles n'auront pas à venir via Lampedusa, elles viendront en avion et seront bien accueillies", a relevé la présidente de la Commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, dans la conférence de presse de clôture du sommet.
AFP/VNA/CVN