L'ultimatum de l'EI expire, Amman veut une preuve de vie de son pilote

L'ultimatum lancé par l'organisation État islamique, qui a menacé de tuer un pilote jordanien si une prisonnière irakienne n'était pas libérée en échange d'un otage japonais, a expiré jeudi après-midi 29 janvier au moment où Amman réclamait une preuve de vie de son soldat.

>>Otages du groupe EI : la voix de la video probablement celle du Japonais
Montage en date du 28 janvier de portraits du pilote jordanien Maaz al-Kassasbeh et de l'Irakienne Sajida al-Rishawi. Photo : AFP/VNA/CVN

Dans un enregistrement diffusé jeudi 29 janvier, l'EI avait de nouveau menacé d'exécuter le pilote jordanien Maaz al-Kassasbeh, au coucher du soleil jeudi 29 janvier à Mossoul, son fief dans le Nord irakien, soit vers 14h35 GMT, si la jihadiste Sajida al-Rishawi n'était pas libérée.
"Dès le départ, notre position était de garantir la sécurité et la libération de notre pilote pour pouvoir libérer Sajida al-Rishawi", a expliqué un porte-parole du gouvernement jordanien, affirmant que l'Irakienne était toujours en prison.
"Nous avons demandé des preuves que notre pilote était toujours en vie mais nous n'avons rien reçu jusqu'à présent", a-t-il ajouté, peu avant l'expiration de l'ultimatum.
La photo de l'otage nippon Kenji Goto apparaît sur un écran géant de la TV japonaise le 28 janvier dans une rue de Tokyo. Photo : AFP/VNA/CVN

"Nous n'avons eu aucune indication qu'il est toujours en vie", a confirmé le père du pilote, Safi al-Kassasbeh. "Le gouvernement ne nous a rien dit sur des négociations et je ne pense pas qu'ils prennent l'affaire au sérieux. Il n'y a rien que nous puissions faire à part attendre".
La nouvelle mise en demeure de l'EI, diffusée via des comptes Twitter liés au groupe, est formulée en anglais par une voix qui est très probablement celle de l'otage japonais Kenji Goto selon Tokyo.
Sa femme a lancé un appel vibrant pour obtenir la libération de son époux. "J'implore les gouvernements jordanien et japonais de comprendre que les destins des deux hommes sont entre leurs mains", a-t-elle déclaré en soulignant que son mari était "un homme bon et honnête qui est allé en Syrie montrer la situation de ceux qui souffrent".
Mercredi 28 janiver, la Jordanie s'était dit prête à libérer Sajida al-Rishawi condamnée à mort pour sa participation à des attentats en 2005 à Amman, mais avait souhaité que l'EI relâche également son pilote. Or l'EI n'a pas évoqué une possible libération du Jordanien.
AFP/VNA/CVN

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