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Des avions de la Compagnie aérienne allemande sur le tarmac de l'aéroport de Munich, le 27 mai. |
La crise du coronavirus a "pesé de manière inédite sur notre résultat" et "la demande ne va reprendre que très lentement, ce que nous devons contrebalancer par une profonde restructuration" a expliqué le patron du transporteur aérien allemand Lufthansa, Carsten Spohr, cité dans un communiqué.
Conséquence de cette faible demande, la compagnie prévoit que son offre de vols n'excédera pas 40% en septembre de ce qui était prévu avant la pandémie de coronavirus.
Pour traverser la crise, elle a obtenu 9 milliards d'euros d'aides publiques et de crédits garantis en Allemagne, moyennant une entrée au capital de l'État et des concessions à la concurrence, exigées par Bruxelles.
Mais cela ne suffira pas : "Lufthansa prévoit de faire baisser les coûts nettement par rapport au niveau d'avant la crise", explique l'entreprise, qui a annoncé début avril qu'elle allait réduire sa flotte de 100 avions (sur 763) et fermer sa filiale Germanwings.
"Dans les autres branches du groupe, des programmes de restructuration et de baisse des coûts seront également lancés", ajoute Lufthansa. "Sur le moyen terme, nous évaluons la vente de certaines activités qui ne font pas partie de notre coeur de métier", explique-t-elle encore.
Alors que le transporteur allemand n'a offert en mai que 3% du nombre habituel de sièges sur ses vols, il a réamorcé la pompe en juin pour atteindre 2.000 liaisons hebdomadaires.
D'ici septembre, il veut desservir à nouveau 90% des destinations court-courrier habituelles et 70% en long-courrier. Pour autant, Lufthansa s'attend à garder au sol 300 de ses avions encore en 2021 et 200 en 2022, signe qu'il anticipe une lente reprise de la demande.
Au pic de la crise, 700 avions étaient cloués au sol tandis que le nombre de passagers s'est effondré de 98% en avril sur un an.
AFP/VNA/CVN