Les chefs d'États et de gouvernements des 27 pays de l'UE ont ouvert le 17 juin leur Sommet à Bruxelles en Belgique, qui a dû se terminer dans l'après-midi. Face à la crise de la dette qui secoue la zone euro, ils ont entendu envoyer un signal fort sur leur détermination à améliorer la "gouvernance économique" européenne, c'est-à-dire la coordination des politiques nationales.
Ils comptent aussi prendre des engagements pour durcir le pacte de stabilité, qui encadre les politiques budgétaires de l'UE, alors que l'ampleur de la dette et des déficits européens continue à inquiéter.
La Suède et le Luxembourg notamment ont exprimé le 17 juin de fortes réserves à l'égard d'une proposition germano-française visant à supprimer les droits de vote dans l'UE des pays budgétairement trop laxistes, estimant que cela nécessiterait une procédure trop lourde de changement de traité.
"Je suis favorable à ce que nous utilisions le système tel qu'il existe à présent", a déclaré le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt.
"Fondamentalement je n'ai rien contre cette proposition", a dit de son côté le Premier ministre du Luxembourg, Jean-Claude Juncker, "mais pour cela il faudrait changer le traité de Lisbonne et à mon avis ce n'est pas envisageable à court ou moyen termes".
Les Européens sont sous pression pour faire preuve d'unité sur ces sujets, alors que leur situation économique reste fragile. Après la Grèce, c'est l'Espagne qui suscite des préoccupations sur les marchés.
Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a dû s'efforcer d'expliquer pour sa part les efforts entrepris par son pays.
Le président du parlement européen, Jerzy Buzek, a déclaré le 17 juin à Bruxelles que les États membres de l'UE devraient prendre des mesures pour renforcer la gouvernance économique.
Dans son discours, M. Buzek a indiqué : "Nous devons envoyer un signal fort aux marchés internationaux et aux citoyens pour rappeler que notre Union est forte et que nous soutenons nos États membres".
Les dirigeants des pays membres de l'UE se sont réunis le 17 juin à Bruxelles pour discuter de la stratégie Europe 2020 pour l'emploi et la croissance, du renforcement de la gouvernance économique, de la préparation du Sommet du G20 prévu à Toronto au Canada les 26 et 27 juin, ainsi que des Objectifs millénaires pour le développement (OMD). Ils doivent également traiter d'autres questions telles que le changement climatique, l'Iran, la demande d'adhésion à l'UE présentée par l'Islande et enfin le respect par l'Estonie des critères de convergence nécessaires pour l'adoption de l'euro au 1er janvier 2011.
AFP-XINHUA/VNA/CVN