"Mais il est important de voir cette date du mois de juillet 2011 pour ce qu'elle est la date du début d'un processus entouré de conditions", a toutefois insisté le haut gradé. Face aux sénateurs, le général Petraeus a également réitéré son soutien au transfert des tâches de sécurité aux forces afghanes, prévu lui aussi au début du rapatriement des troupes américaines l'été prochain. "De plus, le soutien que j'ai apporté aux décisions du président se basait sur les prévisions faites quant aux conditions qui prévaudront en juillet 2011. Il va sans dire que nous faisons tout ce qui est humainement possible pour que ces conditions soient réunies", a lancé le général Petraeus.
Lui-même et Michele Flournoy, la N°3 du Pentagone, ont expliqué que l'offensive en cours sur le terrain connaissait une évolution "en yoyo", faite de progrès et d'échecs.
Selon le général Petraeus, les forces afghanes ont pris le dessus sur les insurgés dans un certain nombre de régions dont celle qui ceint la capitale Kaboul.
Toujours d'après lui, la sécurité s'est améliorée dans la ville de Marja, au Sud du pays, théâtre d'une récente offensive très critiquée en Afghanistan.
Il a expliqué à titre d'exemple qu'il pouvait y acheter du pain, accompagné des responsables de sa sécurité mais aussi entouré par des centaines d'Afghans. Il a aussi exprimé sa confiance dans le fait que le président afghan Hamid Karzaï remplace son ministre de l'Intérieur démissionnaire, Hanif Atmar, par une personne avec laquelle Washington puisse coopérer.
À l'image de la majorité démocrate, le sénateur démocrate Carl Levin a dit se réjouir d'entendre le général Petraeus soutenir les plans du président Obama concernant le retrait des Américains.
À l'inverse, le sénateur républicain John McCain, a retiré de l'intervention du haut gradé que ce dernier conditionnait le départ des troupes aux conditions sur le terrain et s'en est félicité.
Interrogé par le sénateur républicain Lindsay Graham pour savoir si les alliés étaient en train de gagner en Afghanistan, le général Petraeus a répondu : "Gagner dans une campagne contre-insurrectionnelle signifie faire des progrès, et en la matière, nous sommes en train de gagner".
AFP/VNA/CVN