M. Reynders, 51 ans, est ministre des Finances depuis juin 1999. Depuis juin 2004, il cumule cette fonction avec celle de président de son parti. Il avait démissionné avec l'ensemble du gouvernement d'Yves Leterme le 22 avril, mais il continue à expédier les "affaires courantes" jusqu'à la formation d'une nouvelle coalition.
Alors qu'en Flandre (Nord), les indépendantistes de la N-VA sont les vainqueurs du scrutin avec 27 députés élus, le MR de Didier Reynders a été battu côté francophone par le Parti socialiste, n'emportant que 18 sièges à la Chambre contre 23 précédemment.
Après ce recul, le MR, qui fait partie des coalitions au pouvoir en Belgique depuis 11 ans, n'est pas assuré de participer au prochain gouvernement, même s'il ne l'exclut pas.
M. Reynders va continuer à représenter son parti dans les discussions pour la formation d'une nouvelle majorité, mais il remettra ensuite son mandat de président du MR et ne se présentera pas à sa propre succession, a précisé l'agence de presse belge.
Une porte-parole du MR a indiqué que l'information était correcte, mais elle n'a pas souhaité donner de détails.
Les observateurs s'attendent à ce que les négociations pour la formation d'un nouveau gouvernement, compliquées par la nécessité de trouver un accord sur une réforme des institutions belges entre Flamands et francophones, prennent plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
En Flandre, le président du parti populiste "Liste Dedecker", Jean-Marie Dedecker, qui n'a conservé qu'un siège de député contre 5 auparavant, a pour sa part annoncé qu'il démissionnait de son parti. Il restera en place jusqu'à la désignation de son successeur. M. Dedecker n'a pas dit s'il se porterait lui-même candidat.
AFP/VNA/CVN