L'organisation séparatiste basque armée défie le gouvernement espagnol en frappant de nouveau Majorque

L'organisation séparatiste basque armée ETA a défié le 9 août le gouvernement espagnol en plaçant 3 petites bombes dans des commerces de Palma de Majorque, 10 jours après avoir tué 2 gardes civils sur cette île du touristique archipel des Baléares.

Les bombes, de très faible puissance, ont explosé sans faire de victimes, a déclaré la préfecture des Baléares. Un appel anonyme a prévenu, au nom de l'ETA, de la présence des engins, ce qui a permis aux policiers d'évacuer les lieux, alors que la saison touristique bat son plein.

Le 30 juillet, l'ETA avait tué 2 gardes civils en faisant sauter leur voiture, ce qui avait déclenché une immense mais vaine chasse à l'homme sur l'île.

Des sources anti-terroristes citées par les médias espagnoles soupçonnent que les 2 actions ont été commises par le même commando. "Tout indique qu'il y a un commando de l'ETA à Majorque", a déclaré le procureur du Tribunal supérieur de justice des Baléares, Bartomeu Barcelo, cité par les médias. Par cette action, l'organisation clandestine, classée comme terroriste par l'Union européenne, a montré qu'elle était toujours présente sur l'île, et qu'elle était opérationnelle, même si les bombes étaient de très faible puissance.

Aux alentours de 11h30 (09h30 GMT), une société de taxi de la région de Saint-Sébastien, au Pays Basque (Nord) a reçu un appel signalant, en espagnol et au nom de l'ETA, la présence de bombes dans plusieurs établissements de Palma de Majorque, a déclaré le gouvernement régional basque.

Une première bombe a explosé vers 14h30 dans les toilettes pour dames d'une pizzeria d'un restaurant du front de mer, faisant peu de dégâts. Vers 16h00, une deuxième bombe, également de très faible puissance, a explosé dans un autre restaurant tout proche. Une troisième bombe a explosé vers 18h00 dans un centre commercial de la grande place de Palma de Majorque, faisant là encore peu de dégâts, selon la préfecture.

Dans un communiqué envoyé au journal indépendantiste basque Gara, l'ETA a revendiqué ces attentats en affirmant "ne chercher à imposer aucun projet, contrairement à ce que répètent les dirigeants espagnols. Ce qu'ETA cherche depuis de longues décennies est une solution politique et un dialogue".

Le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero a déclaré à plusieurs reprises qu'il n'y aurait pas de négociations avec l'ETA et que l'organisation, qui a subi plusieurs revers importants ces derniers mois, serait défaite par l'action des forces de l'ordre et de la justice.

Les 2 attentats à Majorque sont aussi des coups portés à l'industrie touristique, essentielle à l'économie espagnole, et déjà affaiblie par la crise économique. De nombreux étrangers viennent séjourner sur l'archipel. En 2008, ils ont été 10 millions à y venir, dont 4 millions d'Allemands et 3,4 millions de Britanniques, qui plébiscitent l'archipel depuis des années.

AFP/VNA/CVN

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