Le réchauffement climatique est à l'ordre du jour de ce rendez-vous des dirigeants de l'Association pour la sécurité et la prospérité de l'Amérique du Nord (ASPAN), avec la lutte contre les cartels de la drogue mexicains, la grippe porcine ou encore la crise au Honduras.
L'accès au siège du sommet, le Centre culturel Cabanas, majestueuse construction du 17e siècle, est protégé depuis vendredi après-midi par des barrières métalliques, gardées par des agents de la Police fédérale mexicaine (PFP). "Pour le moment, nous sommes 900, mais nous serons 1.200 au total, et une équipe de détection canine a déjà vérifié l'ensemble des installations du centre", a déclaré samedi un officier du dispositif. Ce déploiement policier ne perturbait toutefois qu'à peine la vie quotidienne aux alentours du Centre culturel : les familles étaient en promenade, les enfants jouaient dans les fontaines, les boutiques de bijoutiers étaient ouvertes.
"Les autorités nous ont avertis que nous devons rester fermés aujourd'hui parce qu'Obama va venir", explique Maria Eugenia, une jeune vendeuse de bijoux d'argent.
Dans les rues, le président américain est la vedette incontestée des commentaires sur ce rendez-vous diplomatique, le deuxième de l'ASPAN au Mexique depuis celui de mars 2006 à Cancun.
Le dispositif de protection est aussi important autour de l'hôtel où l'invité américain prendra ses quartiers. Une vingtaine de véhicules miliaires stationnent aux abords. "Nous sommes environ 1.000 éléments de la garde présidentielle, auxquels vont se joindre des effectifs de l'état-major", explique un officier voulant rester anonyme et d'autant plus discret qu'il est vêtu en civil, comme ses hommes.
Les services de sécurité seront omniprésents pour préserver MM. Obama, Calderon et Harper d'un éventuel attentat, mais aussi pour s'assurer qu'aucune manifestation éventuelle ne dégénère.
La première manifestation du week-end, organisée samedi matin par Greenpeace pour rappeler le dossier du changement climatique à l'ordre du jour du sommet, s'est déroulée sans le moindre incident sous l'œil des policiers. D'autres organisations ont appelé à manifester hier "pour la souveraineté, la paix et l'autodétermination des peuples".
AFP/VNA/CVN