Crise économique : impacts sur les relations entre les puissances

Le président de la Banque mondiale (BM), Robert B. Zoelick, a indiqué le 28 septembre que la crise économique mondiale aide à introduire des changements dans les relations entre les puissances de la planète et ces derniers auront un impact dans les marchés boursiers, la politique monétaire, les relations commerciales et le rôle des pays en développement.

Dans un discours prononcé avant les rencontres annuelles de la BM et du Fonds monétaire international (FMI) à Istanbul (Turquie), Zoellick a indiqué que les leaders devraient réorganiser le système multilatéral et construire une "mondialisation responsable" qui encouragerait une croissance mondiale équilibrée et la stabilité financière, conjuguer les efforts mondiaux pour contrer le changement climatique et faire avancer l'idée d'une opportunité pour les plus pauvres.

"Le vieil ordre économique international se battait pour suivre le changement avant la crise," a indiqué Zoellick au public qui le suivait à la Paul H. Nitze School of Advanced International Studies de la Johns Hopkins University à Washington D.C. "Le bouleversement d'aujourd'hui a révélé les sérieuses lacunes et les besoins impérieux. Il est temps que nous nous rattrapions et que nous avançions," a-t-il déclaré.

Dans le discours intitulé "Après la crise?", Zoellick a affirmé qu'"un examen d'un nouveau cadre pour une croissance forte, équilibrée et durable au Sommet du G20 la semaine dernière est un bon début, mais il faut un nouveau niveau de coopération et de coopération internationales, notamment une nouvelle bonne volonté pour prendre les conclusions sur la supervision mondiale au sérieux".

La puissante réponse de la Chine à la crise économique et sa rapide relance ont souligné son influence croissante en tant que force de stabilisation dans l'économie mondiale d'aujourd'hui, selon lui.

Mais ses leaders font face à des défis causés par une croissance rapide du crédit et la dépendance économique sur les exportations, a-t-il ajouté.

Les États-Unis ont clairement été durement frappés par la crise. Leurs prévisions reposent sur la question de savoir s'ils affronteront les énormes déficits, effectueront la relance sans inflation, ou procéderont à la refonte de leur système financier, a déclaré Zoellick.

Les États-Unis ont l'habitude de se redresser des situations difficiles. "Mais les États-Unis se tromperaient s'ils considéraient la place du dollar en tant que la réserve monétaire prédominante dans le monde comme un acquis," a prévenu Zoellick. "En regardant l'avenir, il y aura de plus en plus d'autres alternatives au dollar".

Les pays en développement étaient déjà en période de réveil avant la crise, et leur position s'est davantage renforcée à cause de cela. Leur part croissante dans l'économie mondiale a été un développement positif.

"En regardant plus loin, un modèle de croissance plus inclusif et équilibré pour le monde bénéficierait de multiples poles de croissance," selon Zoellick. "Avec les investissements dans l'infrastructure, la population, les entreprises privées, les pays d'Amérique latine, d'Asie, et le plus large Moyen-Orient, pourraient contribuer à un Nouveau Normal pour l'économie mondiale".

AFP/VNA/CVN

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