L'ONU prolonge de six mois le mandat de sa force en Côte d'Ivoire

Le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé le 20 décembre de six mois le mandat de sa force en Côte d'Ivoire, au risque d'une confrontation "dangereuse" avec les forces du régime de Laurent Gbagbo qui avait exigé son départ.

Appelé encore une fois à partir par la communauté internationale qui reconnaît comme président légitime son rival Alassane Ouattara, le dirigeant sortant a vu son isolement accru avec l'imposition de sanctions par l'Union européenne contre lui-même et 18 autres personnes, dont son épouse Simone.

Outre la prolongation de son mandat, le Conseil de sécurité de l'ONU "envisage" d'envoyer des renforts pour sa mission en Côte d'Ivoire, l'Onuci.

Mais Alain Le Roy, chef des opérations de maintien de la paix des Nations unies, a estimé que l'Onuci risquait une confrontation "dangereuse" avec les forces de Gbagbo, qui ont selon lui recours à "quelques dizaines" de "mercenaires".
Le patron de la mission dans le pays, Choi Young-Jin, a dénoncé l'accroissement des "actes hostiles" commis ces derniers jours "par le camp du président Gbagbo à l'endroit de la communauté internationale, y compris le corps diplomatique".

Il a affirmé que depuis le 18 décembre, le camp Gbagbo avait, surtout la nuit, "commencé à envoyer des jeunes gens armés aux domiciles des personnels des Nations unies" pour "demander la date de leur départ ou (...) pour y effectuer des fouilles sous prétexte de chercher des armes".

Dans sa résolution, le Conseil de sécurité réaffirme qu'il est prêt à imposer de nouvelles "sanctions ciblées" et avertit que ceux qui seront tenus pour responsables d'attaques contre civils et Casques bleus seront traduits en justice. Gbagbo avait exigé le 18 décembre le départ "immédiat" de la force - 8.650 personnes, dont 7.200 Casques bleus et 1.250 policiers - dont le mandat expirait le 31 décembre.

L'Union européenne a aussi renforcé sa pression en décidant le 20 décembre d'interdire de voyage sur son territoire Gbagbo et 18 de ses proches, parmi lesquels certains de ses plus hauts responsables politiques et de la sécurité. Les États-Unis se sont dits prêts à imposer aussi des sanctions "dans les prochains jours", jugeant qu' "il était temps pour (Gbagbo) de partir".

La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) lui a demandé de quitter le pouvoir "dans la dignité et sans plus attendre".

La Haut commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Navi Pillay a affirmé le 19 décembre que les violences des derniers jours dans le pays avaient fait "plus de 50 morts".

AFP/VNA/CVN

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