L'ONU prône la gestion des défis sécuritaires en Afrique centrale

En visite de prise de contact au Cameroun depuis son entrée en fonction mi-juin, le représentant spécial du secrétaire général et chef du tout nouveau bureau régional des Nations unies pour l'Afrique centrale à Libreville au Gabon, Abou Moussa, a présenté le 2 août à Yaoundé lors d'une conférence de presse la gestion des défis sécuritaires comme priorité de son mandat.

Trafic et circulation d'armes légères, piraterie maritime dans le golfe de Guinée, insécurité transfrontalière, mouvements rebelles à l'instar de la l'Armée de résistance du seigneur (LRA) : ce sont autant de facteurs d'instabilité qui appellent à mobiliser les efforts dans la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), a expliqué le responsable onusien. Notre bureau est un bureau politique, ce n'est pas un bureau opérationnel [...] Il s'occupe des problèmes transversaux (de paix et de sécurité) qui touchent plusieurs pays à la fois, a-t-il dit lors d'une conférence de presse dans les locaux du ministère camerounais des Relations extérieures à Yaoundé, au 4e jour de sa visite dans le pays.

Pour ce mandat, la supervision et la certification des élections ne sont pas envisagées comme en Côte d'Ivoire, pour ce qui est par exemple de la prochaine élection présidentielle au Cameroun, a assuré Abou Moussa, répondant à des questions persistantes de journalistes sur les motivations de la création du bureau régional des Nations unies pour l'Afrique centrale (UNOCA) et sa nomination.

Aux yeux de ses interlocuteurs, sa désignation en Afrique centrale, une région où les Nations unies n'ont pas bonne presse depuis les événements en Côte d'Ivoire et en Libye, est intrigante d'autant qu'il sort justement de Côte d'Ivoire où il a servi pendant près de six ans comme représentant spécial adjoint principal du secrétaire général de l'organisation mondiale.

Pour se défendre, il a dû utiliser l'argument de sa nationalité (tchadienne) comme "un atout de confiance pour la région". Mais, il a aussi recommandé le dialogue politique au sein des pays de la région, en l'occurrence lors des processus électoraux, pour "éviter la situation de la Côte d'Ivoire".

Inauguré le 2 mars à Libreville, l'UNOCA a effectivement pour mandat de renforcer la capacité des États et des institutions de la zone CEEAC à consolider la paix et à prévenir les conflits. Il couvre l'Angola, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine (RCA), le Tchad, le Congo, la République démocratique du Congo (RDC), la Guinée équatoriale, le Gabon et Sao Tome-et-Principe.

XINHUA/VNA/CVN

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