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"Les personnes qui ont une demande de protection valide (...) doivent ensuite bénéficier d'un programme de réinstallation de masse, avec la participation obligatoire de tous les États membres de l'UE. Une estimation vraiment préliminaire semble indiquer le besoin potentiel d'accroître les opportunités de réinstallation à 200.000 places", a écrit M. Guterres dans un communiqué.
Des réfugiés se bousculent avant d'être enregistrés par la police, le 3 septembre dans le port de Mytilène en Grèce |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"L'Europe est confrontée à son plus grand afflux de réfugiés depuis des décennies", a-t-il dit, estimant que "la situation exige un effort commun massif qui est impossible avec l'approche fragmentée actuelle" qui existe au sein de l'UE.
Plus de 300.000 personnes ont traversé la Méditerranée depuis le début de l'année, et plus de 2.600 sont morts en effectuant ce périple, selon le HCR.
"Après leurs arrivées sur les côtes et les frontières de l'Europe, ils poursuivent leur voyage, dans le chaos", a déploré M. Guterres, qui dénonce la façon indigne dont ces personnes sont traitées. Il a expliqué qu'"il s'agit avant tout d'une crise de réfugiés, pas seulement d'un phénomène migratoire", car la grande majorité de ceux qui arrivent en Grèce viennent de pays connaissant des conflits, comme la Syrie, l'Irak et l'Afghanistan.
Le haut-commissaire estime que la seule façon de résoudre ce problème est de mettre en place une "stratégie commune basée sur la responsabilité, la solidarité et la confiance".
"Concrètement, cela signifie prendre des mesures urgentes et courageuses pour stabiliser la situation puis trouver un moyen de partager véritablement la responsabilité à moyen et long termes".
"L'UE doit être prête, avec le consentement et l'appui des gouvernements concernés - principalement la Grèce et la Hongrie, mais aussi l'Italie - de mettre en place des capacités" d'accueil et d'enregistrement d'urgence des personnes, a-t-il poursuivi. Il a également rappelé que les migrants qui n'ont pas de raison de rester en Europe devraient être renvoyés dans leur pays d'origine.
Dans un contexte de crispation croissante entre Européens, l'Allemagne et la France ont lancé jeudi une initiative commune pour "organiser l'accueil des réfugiés et une répartition équitable en Europe" de ces familles, qui fuient principalement la guerre en Syrie.
Si le président François Hollande n'a pas repris l'expression de "quotas contraignants" utilisée par la chancelière Angela Merkel, il a accepté l'idée d'un "mécanisme permanent et obligatoire".