>>Thaïlande : mandat d'arrêt contre un suspect pour la seconde explosion
>>L'auteur de l'attentat de Bangkok peut avoir déjà fui le pays
Une voiture de l'armée transporte un suspect dans l'enquête sur l'attentat de Bangkok qui a fait vingt morts, le 29 août à Bangkok en Thaïlande. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"L'interrogatoire ne progresse pas car le suspect ne nous donne pas vraiment d'informations utiles", a déclaré le chef de l'armée, le général Udomdej Sitabutr.
L'armée est chargée depuis le soir du 29 août de son interrogatoire, mené dans une enceinte militaire dont le lieu n'a pas été précisé.
"Nous devons encore l'interroger et nous faire mieux comprendre, de façon à ce qu'il soit plus coopératif, tout en faisant attention à ne pas violer les droits du suspect", a ajouté le chef de l'armée.
Le général Udomdej a ajouté que les autorités étaient désormais "sûres à 100% de son implication" dans l'attentat qui a fait 20 morts et plus de 120 blessés en plein centre de Bangkok le 17 août.
La police avait annoncé la veille qu'une chemise portant des traces de TNT faisait partie des objets saisis, ainsi que des roulements à bille similaires à ceux utilisés dans la bombe ayant visé le sanctuaire hindouiste d'Erawan, visité par de nombreux touristes chinois.
Lever le mystère de l'attentat de Bangkok
L'explosion est survenue au carrefour où se trouve le sanctuaire Erawan, fréquenté par des milliers de personnes chaque jour. |
Treize jours après l'explosion, cette arrestation pourrait permettre de lever le mystère de cet attentat non revendiqué, d'une ampleur inédite en Thaïlande.
Le porte-parole de la police, Prawut Thavornsiri, a affirmé dimanche que le suspect faisait partie d'un groupe de trafiquants d'êtres humains, spécialisé dans la fabrications de faux-passeports. "Ils ne sont pas contents des arrestations de migrants illégaux par la police", a-t-il déclaré dans une interview à la troisième chaîne de télévision, sans préciser d'où il tenait cette nouvelle piste, en l'absence de coopération du suspect.
Jusqu'ici, la police thaïlandaise a multiplié les déclarations parfois contradictoires et mystérieuses: le chef de la police nationale, Somyot Poompanmoung, évoquait le soir du 29 août "une querelle privée", disant "peu probable qu'il s'agisse d'un terroriste international".
Le suspect "avait plus de 200 faux passeports" lors de son arrestation, "c'est un réseau qui crée de fausses identités" et aide des migrants illégaux à transiter "vers des pays tiers", a affirmé le porte-parole de la police le 30 août.
La police et la junte ont à plusieurs reprises exclu la possibilité que l'attaque soit le fait d'un groupe terroriste international, mais certaines de leurs déclarations ont ensuite semblé moins affirmatives.
AFP/VNA/CVN