L'EI frappe une mosquée chiite au Yémen : 28 morts

Le Yémen a connu une nouvelle journée sanglante le 2 septembre avec au moins 28 morts dans un double attentat contre une mosquée chiite à Sanaa et le meurtre de deux employés du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

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Le groupe jihadiste État islamique (EI) a revendiqué les attentats contre la mosquée de la minorité chiite dans le Nord de la capitale yéménite, qui se sont soldés par au moins 28 morts et 75 blessés.

Un homme portant une ceinture d'explosifs s'est fait exploser au milieu de fidèles quittant le lieu de culte juste après la prière du coucher du soleil, ont relaté des habitants.

Un blessé transporté à l'hôpital de Sanaa après un double attentat contre une mosquée chiite, le 2 septembre

Alors que les gens se précipitaient sur les lieux de l'attentat pour aider les victimes, un second individu a fait exploser son véhicule bourré d'explosifs, selon les mêmes sources. L'EI a de son côté parlé d'un kamikaze se faisant exploser dans la mosquée avant l'explosion d'une voiture garée à proximité.

L'EI, organisation ultra-radicale sunnite qui considère les musulmans chiites comme des "mécréants", avait signé le 21 mars ses premiers attentats au Yémen, en visant plusieurs mosquées chiites. Bilan : 142 morts, l'un des plus lourds enregistrés dans ce pays.

Depuis, elle a visé d'autres mosquées chiites, comme le 29 juillet, lorsque quatre personnes avaient péri à Sanaa dans un attentat de ce type.

Attaque délibérée

Dans un climat de violences généralisé, deux employés du CICR ont été tués mercredi 2 septembre alors qu'ils revenaient de Saada, fief des rebelles dans le Nord du pays, vers Sanaa, a annoncé le CICR.

Les victimes ont été arrêtées dans la région d'Amrane par "un homme armé qui a ouvert le feu" sur les véhicules du CICR, a précisé Rima Kamal, porte-parole de l'organisation humanitaire au Yémen.

"Un de nos collègues est mort sur le coup, tandis que le second a été grièvement atteint avant de succomber un peu plus tard à ses blessures dans un hôpital de MSF" (Médecins sans frontières) à Amrane, a précisé Mme Kamal. Deux autres employés du CICR ont réchappé à l'attaque.

"Après cet incident, nous avons arrêté jusqu'à nouvel ordre tous nos mouvements" au Yémen où l'organisation compte encore "plus de 200" employés, a indiqué à Genève une autre porte-parole du CICR, Sitara Jabeen. Elle a dit qu'il était encore trop tôt pour déterminer la responsabilité de l'attaque.

Dans un communiqué, "le CICR a condamné dans les termes les plus vifs ce qui semble avoir été une attaque délibérée contre notre personnel". La Commission européenne a également condamné cette attaque.

Le 25 août, le CICR avait déjà suspendu ses opérations humanitaires à Aden, deuxième ville du pays, après une attaque contre son bureau local perpétrée par des hommes armés.


AFP/VNA/CVN

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