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Le contrôle aléatoire des bagages sera mis en œuvre "dans les semaines à venir (...) à la fois sur les Thalys et les TGV", a déclaré le secrétaire d’État chargé des Transports, Alain Vidalies, à l'issue d'une réunion des ministres de l'Intérieur et des Transports de neuf pays européens à Paris.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, au téléphone le 29 août à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce contrôle pourra viser soit "quelques bagages", soit "tous les bagages" des passagers d'un même train, l'examen pouvant être effectué "aux rayons X par exemple comme cela se fait en Espagne", a-t-il précisé.
"Chacun qui prendra le train doit savoir (...) qu'il peut être l'objet d'un contrôle aléatoire de l'ensemble de ses bagages", a-t-il ajouté.
Priorité à bord des trains transfrontaliers
"Nous allons aussi renforcer les patrouilles, c'est-à-dire la présence de gens armés", en priorité à bord des trains transfrontaliers mais "aussi sur les TGV", a-t-il indiqué.
Ces patrouilles, "nous allons les multiplier avec une grande ampleur, avec du personnel supplémentaire", a-t-il poursuivi, sans chiffrer ces futurs renforts.
Par ailleurs, les pouvoirs des agents de la Surveillance générale (Suge, police ferroviaire de la SNCF) seront renforcés pour leur permettre d'effectuer des fouilles visuelles des bagages, à l'instar des agents de sécurité des grands magasins.
En cas de refus, les passagers n'auront "plus la possibilité de rentrer dans le train" et "il sera très facile pour les agents de la Suge (...) d'alerter la police", a expliqué M. Vidalies.
L'attaque dans un Thalys reliant Amsterdam à Paris soulève la question de la sécurité dans les trains français et transfrontaliers. |
Ce point nécessitera toutefois "une modification législative qu'on va faire très rapidement", a-t-il assuré.
Une proposition de loi "de lutte contre la fraude et de renforcement de la sûreté dans les transports" a d'ores et déjà été annoncée par le député (PS) Gilles Savary et pourrait servir de véhicule à certaines mesures du gouvernement.
Ce texte "pourrait être voté avant la fin de l'année", a affirmé dans un communiqué la SNCF, qui "s'engage à mettre en œuvre dans les délais les plus courts" les dispositions qui seront votées par le Parlement.
Outre la fouille des bagages, les agents de la Suge pourront "bientôt procéder, dans les trains et gares du territoire français, à des palpations de sécurité" et seront "autorisés à patrouiller et à verbaliser, en tenue civile et armés" dans les trains, a ajouté la compagnie ferroviaire publique.
Toutes les mesures envisagées seront évoquées lors d'une réunion du comité national de la sécurité dans les transports en commun, convoquée le 17 septembre par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Il pourrait aussi y être question d'éventuelles fouilles aléatoires des bagages sans consentement par des agents de police.
Le gouvernement étudie enfin "la possibilité de rendre obligatoire la détention de papiers d'identité dans les gares ou dans les trains", a signalé M. Cazeneuve en marge de la déclaration commune des ministres de l'Intérieur et des Transports réunis place Beauvau.