>>Ouverture d'un forum de l’ONU pour le développement durable
>>L’ONU appelle à réaliser les Objectifs de Développement Durable
La secrétaire générale adjointe de l'ONU, Amina J. Mohammed, prend la parole lors de l'ouverture du 6e Forum Asie-Pacifique sur le développement durable à Bangkok. |
Photo: ONU/CVN |
"L'horloge tourne pour le Programme 2030 et le véritable test pour nos réformes sera les résultats dans chaque pays. Il est de notre responsabilité collective de faire preuve d'une plus grande urgence", a dit la secrétaire générale adjointe des Nations unies, Amina Mohammed, à l'ouverture du 6e Forum Asie-Pacifique sur le développement durable qui se tient au siège de la Commission économique et sociale des Nations unies pour l'Asie-Pacifique (ESCAP) à Bangkok. "Je sais que nous avons à la fois l'énergie et le leadership dans cette salle de conférence pour y arriver", a-t-elle dit, disant avoir l'intention de participer à tous les forums régionaux sur les cinq continents pour mobiliser les dirigeants et le grand public.
Selon Mme Mohammed, l'année 2019 sera déterminante pour le Programme 2030 et les forums régionaux ouvriront la voie au premier bilan sur les ODD lors de l'Assemblée générale des Nations unies de septembre. Si elle a dit avoir observé avec fascination les progrès réalisés en la matière ces dernières années par les pays de l'Asie-Pacifique, elle n'en a pas moins noté que les données qui commencent à émerger indiquent que le monde n'est pas sur la bonne voie pour atteindre les ODD.
En Asie-Pacifique, "l'inégalité entre les sexes continue d'entraver les progrès. Près des deux tiers de toutes les femmes qui travaillent se trouvent dans le secteur informel, avec des emplois précaires et peu ou pas de protection sociale", a noté Mme Mohammed. "Et alors que la région compte maintenant le plus grand nombre de milliardaires au monde, des millions de personnes n'ont pas accès aux services de base", a-t-elle déploré. La secrétaire générale adjointe de l'ONU a souligné également que la dégradation de l'environnement faisait des ravages. La perte moyenne de productivité due à la pollution est environ huit fois plus élevée dans les pays en développement que dans les pays développés de cette région.
"Il est temps de partager plus largement les bénéfices de la croissance et de la mondialisation. Il est urgent d'autonomiser nos femmes et nos filles, de tirer parti de l'immense potentiel des jeunes en matière de changement positif et d'innovation, d'inverser la tendance en matière d'inégalités et de mettre les gens et la planète au centre des préoccupations", a conclu Amina Mohammed.