>>Près de 110.000 cas présumés de choléra depuis janvier
>>L'épidémie de choléra a tué 42 personnes en Somalie en 10 mois
Un enfant malade du choléra reçoit un traitement à l'hôpital yémenite de Sanaa, le 6 mai 2017. |
"Le choléra commence à se propager comme un feu de forêt à travers le pays. Au cours des trois derniers mois, nous avons vu 200 morts et plus de 110.000 cas suspects", a ajouté la coordonnatrice humanitaire.
Le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme (HCDH) a pour sa part annoncé mercredi 27 mars que des collègues au Yémen se préparaient à enquêter sur la frappe aérienne dans la province de Saada afin de connaître le nombre de victimes civiles.
En date du 14 mars, le HCDH avait confirmé que 7.072 civils avaient été tués depuis mars 2015 et 11.205 autres blessés, même si les chiffres réels sont probablement beaucoup plus élevés. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), au moins deux personnes ont été tuées et cinq autres blessées lors d'affrontements dans le district d'Al-Mudhaffer dans la province de Taïz.
De leur côté, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont averti que deux ans après l'épidémie de choléra la plus importante au monde, avec plus d'un million de cas signalés, le Yémen connaît à nouveau une forte augmentation du nombre de cas et de décès.
Près d'un tiers des plus de 110.000 cas signalés sont des enfants de moins de cinq ans. Les deux agences onusiennes craignent que le nombre de cas présumés de choléra ne continue d'augmenter avec l'arrivée précoce de la saison des pluies et l'effondrement des services de base, y compris les systèmes et réseaux d'eau vitaux. Elles se sont engagées à poursuivre l'intensification de l'action afin d'aider immédiatement les personnes touchées et d'empêcher que la maladie ne se propage davantage.