"Dans plus de 100 pays, il n'existe aucune loi spécifique contre la violence domestique", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse, tenue deux jours avant la Journée internationale de l'élimination de la violence à l'égard des femmes (le 25 novembre), commémorée mardi au siège de l'ONU. "C'est beaucoup plus qu'une commémoration. Aujourd'hui, c'est un appel à l'action - l'action visant à éliminer la violence contre les femmes", a déclaré mardi le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un message rendu public à l'occasion de la Journée mondiale pour l'élimination de la violence contre les femmes. "Il y a eu des progrès réels. Autour du monde, les gens se mobilisent pour faire cesser les abus contre les femmes et les filles. Ce n'est plus seulement l'affaire des organisations féminines", a-t-il poursuivi. "J'ai rencontré des patrons créatifs, des présidents de sociétés qui se préoccupent de la santé et de la sécurité des femmes et des filles dans le monde", a-t-il expliqué dans son message, indiquant que ces derniers "trouvaient quotidiennement des moyens de lutter contre la violence faite aux femmes, des pages des magazines" aux "interactions entre les vendeurs de produits cosmétiques et leurs clients".
"Le problème est complexe et répandu" mais "des solutions peuvent être trouvées", a-t-il poursuivi, estimant que des "étapes simples" peuvent être entreprises : "accroître la sensibilisation au fait que ces violences sont des crimes, s'assurer qu'elles sont toujours sanctionnées, libérer les jeunes filles de l'esclavage des trafiquants d'êtres humains, permettre à toutes les victimes de violences de dépasser leurs luttes pour réaliser leur potentiel".
Organisée cette année autour du thème de la participation du secteur privé à la lutte contre ces violences, cette Journée mondiale, qui a été officiellement célébrée hier, est l'occasion pour le chef de l'ONU de participer à un petit-déjeuner mardi avec des chefs d'entreprises multinationales au siège de l'ONU, à New York.
Dans son message, Ban Ki-moon a aussi rappelé les programmes de l'ONU dans ce sens, en particulier l'initiative "Tous unis pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes", lancée en 2008 par le Fonds de développement des Nations unies pour la femme (UNIFEM) et dont l'objectif est de stimuler, recenser et présenter les nombreuses actions entreprises pour éliminer les violences faites aux femmes.
XINHUA/VNA/CVN