COVID-19
L'OMS inquiète, retour aux restrictions en Californie

La Californie a ordonné lundi 13 juillet le retour à la fermeture de certains commerces et lieux publics face à la progression persistante du COVID-19 dans sa population, peu après que l'OMS se soit inquiétée du trop grand nombre de pays qui "prennent la mauvaise direction" face à la pandémie.

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Photo aérienne d'une plage en Californie, Hermosa Beach, où les baigneurs appliquent des consignes de distances de sécurité, le 12 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Si les principes élémentaires ne sont pas suivis, cette pandémie ne pourra aller que dans une seule direction. Cela va aller de pire en pire", a averti le directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, au lendemain d'une journée record de 230.000 nouveaux cas de coronavirus dans le monde.

Selon un comptage de l'AFP, plus de 13 millions de cas de COVID-19 ont été officiellement recensés sur la planète, dont plus de la moitié aux États-Unis et en Amérique latine et aux Caraïbes.

La Californie, l'un des principaux foyers de la maladie aux États-Unis, avait été le premier État du pays à imposer un confinement général en mars mais le nombre de cas continue d'exploser depuis plusieurs semaines. Pour endiguer le phénomène, le gouverneur a annoncé lundi l'élargissement à tout l'État de la fermeture des bars, salles de restaurant en intérieur, cinémas, zoos et aquariums.

Le retour aux restrictions implique aussi la fermeture d'une série de lieux publics et commerces - parmi lesquels bureaux, centres commerciaux, coiffeurs et lieux de cultes - dans une trentaine de comtés à risque, dont Los Angeles.

À Los Angeles, les 600.000 élèves ont également appris lundi 13 juillet qu'ils ne retourneraient pas à l'école mi-août comme prévu mais suivraient des cours à distance jusqu'à ce que la situation sanitaire s'améliore.

Dans tout le Sud et l'Ouest des États-Unis, comme au Texas ou en Floride qui connaissent eux aussi une explosion de COVID-19, des responsables locaux envisagent d'aller encore plus loin et de décréter un reconfinement, mais des désaccords politiques entre les différentes juridictions empêchent une réponse unifiée et cohérente.

De son côté, le président Donald Trump maintient sa ligne : "Quand on teste, on crée des cas", a-t-il déclaré lundi 13 juillet. Le maire de Miami (Floride), Francis Suarez, pourtant lui aussi républicain, a quant à lui jugé nécessaire d'envisager un retour à des mesures de confinement, estimant que l'épidémie était "hors de contrôle".

L'Amérique latine numéro 2

L'Amérique latine et les Caraïbes sont devenues lundi la deuxième région la plus touchée au monde par la pandémie, derrière l'Europe, avec plus de 144.840 décès officiellement recensés. Elle dépasse ainsi les bilans des États-Unis et du Canada (plus de 145.900 morts).

En Colombie, la hausse "alarmante" de la contagion a provoqué lundi le confinement strict d'environ 3,5 millions de personnes, dans la capitale Bogota où cette mesure concernera des quartiers à tour de rôle ainsi qu'à Medellin, deuxième ville du pays.

Le Brésil reste le pays le plus endeuillé de la région et dénombre à lui seul 72.833 décès. L'épidémie n'y connaît pas de répit : il est le pays à avoir enregistré le plus de nouveaux décès en 24 heures (733 morts), suivi de l'Inde (500) et des États-Unis (334).

Des soignants procèdent à un test au COVID-19 sur le chef Leno de la tribu Kunaruara, près de Santarem, dans l'État du Para, au Brésil, le 10 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

La planète entière était confrontée à une résurgence de foyers de virus, comme au Maroc, où la ville de Tanger (environ un million d'habitants) devait elle aussi être reconfinée à partir de lundi, tout comme 250.000 habitants de Manille aux Philippines.

La situation en Catalogne (Nord-Est de l'Espagne) fait, elle, l'objet d'un bras de fer entre les autorités régionales qui veulent placer à l'isolement près de 200.000 personnes de la ville de Lérida et de communes environnantes, et la justice qui s'y oppose.

Alors que le tribunal de cette ville "a décidé de ne pas ratifier" ces mesures "contraires au droit", le président régional indépendantiste catalan, Quim Torra, a affirmé qu'il adopterait un décret-loi pour l'imposer.

"Si l'un dit une chose, l'autre dit l'inverse, les gens eux-mêmes ne savent pas ce qu'ils peuvent ou ne peuvent pas faire", constatait Eugène Badila, agent commercial de 41 ans à Lerida, tandis que sa collègue, Sabrina Pigaro, 32 ans, tranchait : "Nous devrions nous confiner à nouveau pendant un certain temps, jusqu'à ce que tout cela soit passé".

En Afrique du Sud, pays le plus touché du continent, le président Cyril Ramaphosa a décidé de réimposer dimanche un couvre-feu en raison de la remontée des cas quotidiens de contamination. Les visites familiales seront aussi interdites.

Masques dans les commerces britanniques

L'inquiétude demeure aussi forte en Australie: après le reconfinement pour six semaines décidé la semaine dernière pour Melbourne, les habitants de Sydney ont été priés lundi de limiter lundi les soirées festives après l'apparition d'un nouveau foyer épidémique dans un pub.

En Grande-Bretagne, où une deuxième vague de COVID-19 cet hiver risquerait de faire jusqu'à 120.000 morts supplémentaires selon une étude, le gouvernement a décidé de rendre obligatoire le port du masque dans les commerces à partir du 24 juillet, sous peine d'une amende de 100 livres sterling (110 euros).

La pandémie a fait quelque 570.000 morts dans le monde depuis que le bureau de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre.

AFP/VNA/CVN

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