Nouveau couvre-feu en Afrique du Sud, reconfinement en Catalogne

L'Afrique du Sud a réimposé dimanche 12 juillet un couvre-feu national devant une recrudescence des cas de coronavirus, et en Espagne les autorités catalanes ont reconfiné plus de 200.000 personnes, signe que la pandémie est loin d'être terminée en Europe.

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Le président sud-africain Cyril Ramaphosa à Johannesburg, le 24 juin.
Photo : AFP/VNA/CVN

Aux États-Unis, le pays le plus lourdement touché, la pandémie de COVID-19 continue de flamber, et un débat fait rage sur la réouverture des écoles, défendue par le président Donald Trump mais jugée dangereuse par ses adversaires du Parti démocrate.

Le président Cyril Ramaphosa a décidé dimanche 12 juillet de réimposer un couvre-feu en Afrique du Sud en raison de la remontée des cas quotidiens de contamination. Il a relevé qu'une moyenne de 12.000 nouveaux cas avaient été enregistrés chaque jour ces dernières semaines.

À partir de lundi 13 juillet, le couvre-feu sera de nouveau en vigueur en Afrique du Sud de 21h00 à 04h00 heure locale, et les visites familiales seront interdites.

M. Ramaphosa a également décidé de suspendre à nouveau la vente d'alcool. "Alors que nous nous dirigeons vers le pic des infections, il est vital que nous ne surchargions pas nos cliniques et nos hôpitaux avec des blessures liées à l'alcool qui auraient pu être évitées", a déclaré le président à la télévision.

Restrictions rétablies

Les restrictions imposées en mars pour tenter d'enrayer l'épidémie dans ce pays, le plus touché en Afrique, avaient été en partie levées en mai. L'Afrique du Sud a enregistré jusqu'à présent 264.184 cas de coronavirus dont 3.971 mortels.

Un policier municipal effectue un contrôle du port du masque à Barcelone (Espagne), le 9 juillet.

En Espagne, pour la première fois depuis la fin du confinement déclarée le 21 juin, plus de 200.000 personnes vont être reconfinées à leur domicile afin de lutter contre un fort rebond des cas de COVID-19.

La région concernée se trouve autour de la ville de Lérida, en Catalogne, à une centaine de kilomètres des plages très touristiques de la côte catalane.

"La population devra rester chez elle" à partir de minuit heure locale, a annoncé dimanche la responsable régionale de la Santé, Alba Verges.

L'Espagne n'est pas le seul pays d'Europe où des mesures de restriction sont prises : la Hongrie va interdire mardi l'accès à son territoire aux ressortissants des pays africains et sud-américains, de la plupart des pays asiatiques et de certains pays européens.

"Préserver notre sécurité"

"Nous devons préserver notre sécurité afin que le virus ne soit pas introduit de l'étranger. Le taux d'infection chez nous est en baisse et nous voulons que cela reste ainsi", a déclaré dimanche 12 juillet à la presse le chef de cabinet du Premier ministre hongrois Viktor Orban.

Aux États-Unis, les contaminations continuent d'augmenter rapidement, particulièrement dans de grands États du Sud, et un responsable du ministère de la Santé à Washington a estimé dimanche 12 juillet qu'un reconfinement dans ces zones n'était pas exclu.

Le secrétaire adjoint américain à la Santé, Brett Giroir, le 17 avril à la Maison Blanche.

"Tout devrait être envisagé", a déclaré Brett Giroir, secrétaire adjoint à la Santé, interrogé sur la chaîne de télévision ABC. "Nous sommes tous très inquiets de la hausse du nombre de cas", a-t-il dit.

Les États-Unis, qui sont de loin le pays le plus lourdement touché par la pandémie, ont recensé dimanche 12 juillet 59.747 nouvelles contaminations en 24 heures, selon le bilan quotidien de l'Université Johns Hopkins. Le nombre de cas confirmés s'établit à 3.301.820 et le nombre de décès à 135.171.

La question de la réouverture des écoles, qui dépend des autorités locales, est devenue un sujet de controverse politique de plus, à quatre mois de l'élection présidentielle qui opposera Donald Trump au candidat démocrate, l'ancien vice-président Joe Biden.

Controverse politique

"J'exhorte toutes les écoles à ouvrir et à proposer à leurs élèves des cours à plein temps", a déclaré dimanche 12 juillet sur CNN la ministre de l'Éducation, Betsy DeVos, relayant la position de Donald Trump.

"Ils jouent avec la santé de nos enfants", a rétorqué la démocrate Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants.

L'Amérique latine connaît elle aussi des bilans quotidiens très importants. Le Mexique est devenu dimanche 12 juillet le quatrième pays en termes de décès devant l'Italie. "Il y a au Mexique 299.750 cas de contamination confirmés et 35.006 décès", ont annoncé les autorités sanitaires mexicaines sur Twitter.

L'Argentine, elle, a dépassé dimanche 12 juillet le seuil des 100.000 contaminations et compte un total de 1.845 décès.

La Bolivie, qui n'a que 11 millions d'habitants, voit elle aussi une progression rapide de la maladie, avec 47.200 contaminations et 1.754 décès. La présidente bolivienne par intérim Jeanine Añez et quatre ministres sont contaminés.

Le Proche-Orient et le Moyen-Orient sont pour le moment relativement épargnés par la pandémie. C'est l'Iran qui est le pays le plus touché de la région avec plus de 12.829 morts recensés pour 257.303 cas, selon le bilan officiel de dimanche 12 juillet.

La pandémie a fait plus de 566.000 morts dans le monde depuis que le bureau de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre.


AFP/VNA/CVN

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