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Panneau d'information dans le hall d'arrivée de l'aéroport d'Orly à Paris, le 22 juin. |
"On va systématiser les tests à l'aéroport pour les voyageurs qui viennent de pays dits +rouge+, c'est-à-dire des pays où le virus circule le plus", a déclaré le nouveau porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, annonçant jusqu'à "2.000 tests PCR par jour".
"Ceux qui auront pu faire un test depuis le pays d'origine n'auront pas à le refaire en arrivant à Paris, en France. Il faudra qu'ils puissent produire la preuve qu'ils ont fait un test", a-t-il ajouté, précisant que "ça va être mis en place dans les jours qui viennent", sans donner de date précise.
Dans les aéroports parisiens de Roissy-Charles-de-Gaulle et d'Orly, des "barnums" où seront testés "gratuitement" les passagers doivent être mis en place dimanche 12 juillet, a précisé une source aéroportuaire.
Le volume de passagers concernés par les tests est "assez faible", a ajouté cette source, "car les pays en +rouge+ sont des provenances soumises à attestation dérogatoire pour motif impérieux". Ces pays "rouges" ne font pas partie de l'Union européenne et ne figurent pas sur la liste des treize pays dont les ressortissants sont autorisés à fouler le continent européen.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait indiqué vendredi 10 juillet travailler à la mise en place dans les aéroports "où ce sera possible" de tests salivaires pour les voyageurs arrivant de pays à risque. Ils leur seront "proposés", "on ne peut pas contraindre quelqu'un à avoir un test", avait-il précisé.
Ces tests rapides de diagnostic de l'infection sont encore en cours de validation par les autorités de santé.
Interrogé par ailleurs sur la possibilité de rendre le port du masque obligatoire dans les lieux publics clos, M. Attal a jugé que "les Français sont responsables, et quand on leur donne des recommandations, ils les respectent très massivement". Mais le gouvernement "réfléchit en permanence, et on s'adapte en permanence à la situation".
Quatorze médecins de renom ont réclamé dans une tribune, publiée samedi soir 11 juillet par Le Parisien-Aujourd'hui en France, l'obligation du port du masque dans les lieux publics clos, pour éviter que l'épidémie du COVID-19 ne reparte, dans un contexte de relâchement dans le respect des gestes barrières.
Vendredi soir 10 juillet, le nombre des décès depuis le début de l'épidémie a franchi la barre symbolique des 30.000 morts, selon le dernier bilan quotidien du ministère de la Santé, s'établissant à 30.004 décès.
De son côté, l'Agence sanitaire santé publique France a noté dans son point hebdomadaire une "nouvelle tendance à l'augmentation de la circulation du virus SARS-CoV-2". Pour autant, la circulation virale se maintient "à un niveau bas".
AFP/VNA/CVN