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L'OMM lance "l'alerte rouge" sur le climat

La secrétaire générale de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), Celeste Saulo, a présenté mardi 19 mars un nouveau rapport sur l'état du climat mondial en 2023, l'année la plus chaude jamais enregistrée depuis l'apparition des relevés météorologiques il y a 174 ans.

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La secrétaire générale de l'Organisation météorologique mondiale, Celeste Saulo, présente le nouveau rapport sur l'état du climat mondial, le 19 mars à Genève (Suisse).
Photo : AFP/VNA/CVN

Selon le rapport publié à l'approche de la Journée météorologique mondiale qui aura lieu le 23 mars, des records ont de nouveau été battus, voire dans certains cas pulvérisés, s'agissant des niveaux de gaz à effet de serre, des températures de surface, du contenu thermique et de l'acidification des océans, de l'élévation du niveau de la mer, de l'étendue de la banquise antarctique et du recul des glaciers.

Le rapport confirme que l'année 2023 est de loin l'année la plus chaude jamais enregistrée, avec une température moyenne à la surface du globe de 1,45 °C au-dessus du niveau de référence de l'ère préindustrielle. Ce chiffre alarmant s'inscrit dans une tendance à la hausse constante, faisant de la dernière décennie la plus chaude de l'histoire.

"Jamais nous n'avons été aussi proches - bien que temporairement pour le moment - de la limite inférieure fixée à 1,5°C dans l'Accord de Paris sur les changements climatiques", a affirmé Mme Saulo.

"La communauté météorologique mondiale met en garde le monde entier et tire la sonnette d'alarme : nous sommes en alerte rouge", a-t-elle souligné.

Des panaches de fumée et de la lave s'écoulant d'une nouvelle fissure, à la périphérie de la ville de Grindavik (Islande), le 16 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le rapport indique que les concentrations observées des trois principaux gaz à effet de serre, à savoir le dioxyde de carbone, le méthane et l'oxyde nitreux, ont atteint des niveaux records en 2022 et que les données en temps réel provenant de certains sites montrent une augmentation continue de leurs niveaux en 2023.

Il note que les niveaux du dioxyde de carbone ont dépassé leurs niveaux de l'époque préindustrielle de 50%, ce qui a pour effet de piéger la chaleur dans l'atmosphère.

Les océans ont été particulièrement touchés, avec une augmentation record de la chaleur marine. D'après l'OMM, à la fin de 2023, plus de 90 % des océans de la planète avaient connu des vagues de chaleur à un moment ou à un autre de l'année.

La fonte des glaciers et la diminution de la banquise antarctique ont entraîné des conséquences potentiellement irréversibles pour l'équilibre climatique mondial. L'étendue des glaces de mer dans l'Antarctique est la plus faible jamais enregistrée, avec une réduction d'un million de kilomètres carrés à la fin de l'hiver 2023 par rapport au précédent record établi l'année précédente.

Selon le rapport, "il y a cependant une lueur d'espoir" : La production d'énergie renouvelable, principalement alimentée par les forces dynamiques du rayonnement solaire, du vent et du cycle de l'eau, a été propulsée au premier plan de l'action climatique en raison du potentiel qu'elle offre pour atteindre les objectifs de décarbonisation.

Un lac est asséché près d’Ajmer, en Inde, le 2 juin 2019.
Photo d'archives : AFP/VNA/CVN

En 2023, les capacités de production d'énergie renouvelable ont augmenté de près de 50% par rapport à 2022, pour un total de 510 gigawatts (GW), soit le taux le plus élevé observé au cours des deux dernières décennies.

La production d'énergies renouvelables serait particulièrement utile pour l'Afrique, continent le moins polluant mais le plus affecté par les changements climatiques, a indiqué la cheffe de l'OMM.

Mme Saulo a souligné l'importance cruciale pour les pays de s'engager ensemble dans l'amélioration des services climatologiques pour guider les politiques d'atténuation et d'adaptation. Cela "profiterait à l'ensemble de la communauté mondiale", a-t-elle affirmé.

Le rapport de l'OMM ouvre la voie à une nouvelle campagne d'action en faveur du climat menée par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l'OMM, qui devrait être lancée le 21 mars. Il alimentera également les discussions lors de la réunion ministérielle sur le climat qui se tiendra à Copenhague les 21 et 22 mars.

Cette réunion vise à accélérer les actions pour faire face à la crise climatique mondiale et mettra l'accent sur le renforcement des contributions nationales et l'obtention d'un accord ambitieux sur le financement pour transformer les plans en actions concrètes.

Xinhua/VNA/CVN

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