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La Première ministre britannique, Liz Truss, prend la parole à Londres, le 6 septembre. |
Photo : Xinhua/VNA/CVN |
"Le maintien du statu quo n'a aucun effet. Nous avons été trop longtemps freinés par des impôts élevés et une faible croissance. Nous devons obtenir des résultats plus rapidement, c'est pourquoi je vais agir d'une nouvelle manière, promet Mme Truss. Cela nous obligera à prendre des décisions difficiles et entraînera une certaine instabilité à court terme".
Selon Mme Truss, ses politiques économiques sont peut-être impopulaires mais sont "exactement ce dont le pays a besoin". Les réductions d'impôts et les mesures de soutien aux entreprises devraient permettre de "libérer tout le potentiel" du royaume après sa sortie de l'UE, de stimuler le PIB, d'augmenter le niveau de vie et, par conséquent, d'accroître le financement des écoles, de la police et du système national de santé, qui est confronté à une grave pénurie financière et de personnel à la suite de la pandémie de COVID-19.
Entre-temps, le ministre du logement, du développement régional et des collectivités locales, Simon Clarke, dans une interview accordée au journal The Times ce samedi 1er octobre, a effectivement exhorté les Britanniques à se préparer à une nouvelle période d'austérité. De telles politiques ont été mises en œuvre au Royaume-Uni depuis la crise économique mondiale de 2008-2009 par les gouvernements de David Cameron et de Theresa May. "Ma plus grande crainte est que les pays d'Europe occidentale vivent tout simplement dans un paradis pour les fous, alors que nous nous permettons d'avoir une productivité encore plus faible que celle de nos voisins, tout en bénéficiant de tous les avantages d'un État-providence et en continuant à penser que cela peut continuer à moyen et long terme", a déclaré un collègue de Liz Truss.
Le chef du Trésor britannique, Kwasi Kwarteng, a annoncé le 23 septembre que le gouvernement allait réduire considérablement les impôts afin de stimuler la croissance économique.
Selon les estimations du Daily Telegraph, le montant total des pertes du budget britannique à cause des réductions d'impôts pourrait être d'environ 45 milliards de livres (48 milliards d’USD aux taux de change actuels) par an, soit 1,8% du PIB. Les subventions liées au gel des prix de l'énergie pourraient coûter au budget 150 milliards de livres (159 milliards d’USD) supplémentaires sur deux ans. Le gouvernement britannique n'a pas pris de mesures aussi radicales depuis un demi-siècle.
Les marchés boursiers et obligataires du royaume ont perdu près de 500 milliards d’USD depuis l'arrivée de Mme Truss à son poste actuel début septembre et ont réagi douloureusement au programme économique du gouvernement annoncé par M. Trump. La livre est tombée à un niveau historiquement bas de 1,0349 USD lundi dernier 26 septembre, après quoi la monnaie britannique a partiellement regagné le terrain perdu. Actuellement, le taux de change fluctue autour de 1,1 USD.
TASS/VNA/CVN