>> Mali : deux soldats et 44 terroristes tués dans des combats
Des miliciens affiliés à la CMA, à Kidal, le 28 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Des dirigeants de la Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA), une alliance de groupes à dominante touareg avec aussi une composante arabe qui a combattu l'État malien avant de signer avec lui l'accord de paix dit d'Alger en 2015, ont signé cet "Acte d'Engagement" lors d'une cérémonie à huis clos vendredi 30 septembre à Genève.
La CMA fait régner l'ordre dans la ville de Kidal, noeud stratégique du Nord du Mali.
Dans le document signé vendredi à Genève, elle s'engage à respecter les normes internationales sur la protection des civils et du "personnel de santé, des installations et des transports médicaux, ainsi que des blessés et des malades", et à adhérer aux "principes de l'éthique médicale", a indiqué l'Appel de Genève dans un communiqué.
La région de Kidal est relativement préservée des violences, mais l'insoumission de la ville, enjeu majeur de souveraineté, reste un motif d'irritation à Bamako, y compris pour la junte désormais au pouvoir.
Le directeur général de l'Appel de Genève, Alain Délétroz, a été rejoint lors de la cérémonie par deux membres du comité directeur de la CMA, Attaye Ag Mohamed et Mohamed Elmaouloud Ramadan.
Malgré sa "diversité d'opinion sur certaines questions de société, la CMA a pu se mettre d'accord sur un document qui comprend les principaux thèmes du droit international humanitaire", a déclaré M. Ag Mohamed, cité dans le communiqué.
"Consciente de l'importance de la libre circulation des missions médicales et de leur accès aux populations cibles et vice-versa, la CMA ne peut qu'apporter sa modeste contribution à leur protection ainsi qu'à celle des convois humanitaires au Mali et plus particulièrement dans le Nord du pays", a-t-il ajouté.
L'Appel de Genève oeuvre dans des dizaines de pays et mène un dialogue peu médiatisé avec des groupes armés et autorités de facto pour faire respecter les principes humanitaires portant sur la conduite des hostilités.
Les attaques contre les hôpitaux, les transports médicaux et le personnel de santé ont considérablement augmenté dans les zones de conflit ces dernières années, y compris au Mali.
AFP/VNA/CVN