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Dans un bureau de vote lors des élections législatives, à Sofia le 2 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Si la corruption endémique occupait les débats des dernières élections législatives, l'insécurité économique a cette fois dominé la campagne, alors que l'inflation frôle les 20% en Bulgarie.
"Ce sont les prix qui préoccupent les électeurs, beaucoup plus que les sujets géostratégiques qui agitent les partis", explique l'expert Antony Todorov, de la Nouvelle université bulgare.
À l'ouverture des bureaux de vote à Sofia, Krasimira Velkova, économiste de 64 ans, confirmait ces peurs. "Les gens s'inquiètent de l'inflation, du fait qu'un caddie coûte une fortune. La différence comparée à l'an dernier est vertigineuse", dit-elle. "Comment va-t-on traverser l'hiver, endurer le froid, payer nos factures", s'interroge la sexagénaire.
Dans ce climat anxiogène, l'ex-Premier ministre Boïko Borissov, 63 ans, pourrait tirer son épingle du jeu. Les instituts d'opinion placent son Parti conservateur Gerb en première position, avec 25% des intentions de vote.
"Beaucoup de travail"
Fort de son expérience d'une décennie au pouvoir, il a promis dimanche 2 octobre, en votant dans une école de la banlieue de Sofia, de vaincre "le chaos".
Un électeur attend pour voter aux élections législatives, à Sofia le 2 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Malgré un retard de neuf points dans les sondages, son rival centriste Kiril Petkov veut croire à la victoire et "continuer le changement", nom de sa formation.
Cet ancien entrepreneur de 42 ans formé à Harvard, qui a débarqué en 2021 sur la scène politique bulgare, a été renversé en juin dernier par une motion de censure, gouvernant sept mois au total.
Dans un entretien, il se félicite de s'être attaqué aux "pratiques de corruption", son cheval de bataille, pour redistribuer l'argent aux plus jeunes et aux retraités mais "il reste beaucoup de travail". "Le défi consiste à choisir entre une Bulgarie européenne, progressiste et transparente, et un retour aux années de corruption politique", résume-t-il.
"Que ceux partis à l'étranger rentrent au pays !", a-t-il lancé plein d'optimisme après avoir glissé son bulletin dans l'urne, aux côtés de son épouse canadienne.
Sasho Chobanov, 74 ans, salue "les fondations solides" mises en place par le gouvernement Petkov et espère, dans une allusion à Gerb, que "le parti brigand ne reviendra pas au pouvoir".
Le scrutin se termine à 20h00 (17h00 GMT), heure à laquelle les sondages de sortie des urnes sont attendus.
En fin de matinée, le taux de participation se situait à moins de 9%, similaire à celui de novembre 2021, sur fond de lassitude des électeurs. Dans la capitale, nombreux disaient craindre la poursuite de l'instabilité politique, sans précédent depuis 1989.
AFP/VNA/CVN