Euro
L'Italie au bout de la souffrance, Londres attend l'autre finaliste

L'Italie éternelle en finale de l'Euro ! Pliant sans rompre, la "Nazionale" a dompté l'Espagne aux tirs au but mardi 6 juillet (1-1 a.p., 4-2 t.a.b.) pour briguer le titre contre le vainqueur de l'autre demi-finale entre Angleterre et Danemark, attendue mercredi 7 juillet par tout un peuple à Londres.

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La joie du milieu de terrain italiend Jorginho, après avoir marqué son pénalty lors de la séance de tirs au but face à l'Espagne (1-1, 4-2 t.a.b.) en demi-finale de l'Euro 2020, le 6 juillet au stade de Wembley à Londres.
Photo : AFP/VNA/CVN

De retour en finale neuf ans après sa déroute (4-0) à Kiev contre... la "Roja", la sélection italienne, en reconstruction après plusieurs années sombres, a trouvé la lumière au bout du tunnel, devant les tribunes incandescentes d'un stade de Wembley qui espère vibrer tout autant mercredi soir.

Au cours de cette bataille palpitante, l'Espagne a dominé et Alvaro Morata (80e) a fini par répondre à l'ouverture du score à contre-courant de Federico Chiesa (60e). Mais le réalisme italien a prévalu lors de la séance de tirs au but avec deux arrêts de l'excellent gardien italien Gianluigi Donnarumma, avant la frappe décisive de Jorginho, synonyme de finale.

C'est donc la "Nazionale", invaincue depuis 33 rencontres, qui briguera son deuxième sacre continental après 1968, dimanche dans ce même stade de Wembley, avec l'ambition d'effacer ses échecs de 2000 et 2012. Ce sera contre le Danemark ou l'Angleterre, pays-hôte du dernier carré de cet Euro disséminé dans onze villes de onze pays.

Avec 60.000 spectateurs bigarrés en tribunes, Wembley a chanté, Wembley a vibré... malgré les restrictions sanitaires à l'entrée du territoire britannique qui rendaient quasiment impossible la présence des supporters venus de l'étranger face à la flambée du variant Delta du COVID-19, beaucoup plus contagieux.

Dans cette ambiance bouillante et légèrement plus favorable aux Italiens, l'Espagne a longtemps réussi ce qu'aucune équipe n'avait accompli dans cet Euro: sevrer l'Italie du ballon et la contraindre à jouer sur la défensive.

L'Italie plus lucide

Mais sans véritable avant-centre de métier, la "Roja" n'a pas réussi à conclure. Et sur l'une des plus belles occasions de la première période, Dani Olmo a vu sa tentative stoppée par l'excellent Donnarumma (25e).

Tant et si bien qu'à l'heure de jeu et contre le cours de la partie, l'Italien Federico Chiesa a ouvert le score d'un tir enroulé ne lucarne (60e).

L’attaquant espagnol Alvaro Morata
Photo : AFP/VNA/CVN

La "Roja" n'a pas désarmé : le sélectionneur Luis Enrique a fait rentrer l'attaquant Alvaro Morata et ce dernier a ramené l'Espagne à hauteur avec sang-froid (80e).

Prolongation, donc, la troisième en trois matches pour l'Espagne, soit l'équivalent d'un match supplémentaire de 90 minutes par rapport à son adversaire, peut-être plus lucide dans la séance de tirs au but où Dani Olmo puis l'infortuné Morata ont vu leur tentative arrêtée.

Hurlant leur joie, les Azzurri ont communié dans la nuit londonienne, avant de dédier la qualification à leur coéquipier Leonardo Spinazzola, gravement blessé au talon d'Achille au tour précédent.

L'Angleterre croit en son destin

Après avoir vibré mardi 6 juillet pour l'Italie, Wembley risque de trembler sur ses fondations mercredi 7 juillet (21h00) si l'Angleterre bat le Danemark en demi-finale et parvient enfin à atteindre sa première finale d'Euro, 55 ans après son unique titre majeur conquis au Mondial-1966.

Après deux échecs en demi-finale en 1968 et 1996, les Anglais croient en leur destin après un parcours quasiment impeccable dans cet Euro.

"Plus on avance, plus on attend de nous qu'on gagne, on doit être performant sous la pression", a prévenu le capitaine anglais Harry Kane.

Dans leur jardin de Wembley, les demi-finalistes du Mondial-2018 rêvent de dépoussiérer l'armoire à trophées de l'Angleterre, figée dans le passé depuis la Coupe du monde 1966 remportée à la maison par la bande de Gordon Banks, Bobby Charlton et Geoffrey Hurst.we

Mais en face, le Danemark n'a rien à perdre. Touché par le malaise cardiaque de son meneur Christian Eriksen au début de l'Euro, le Petit Poucet nordique a ensuite brillé par sa résilience et sa qualité de jeu.

Au point de rééditer l'exploit de leurs aînés de 1992, lauréats surprises de l'Euro ? Dominée mais victorieuse, l'Italie leur a montré la voie mardi 6 juillet.


AFP/VNA/CVN

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