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Le Slovène Tadej Pogacar a conservé le maillot jaune à l'issue de la 9e étape du Tour de France, le 4 juillet à Tignes. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans la station savoyarde, à l'altitude de 2107 mètres, Pogacar a confirmé si besoin était sa supériorité actuelle en montagne. Il a grignoté une trentaine de secondes supplémentaires sur ses rivaux directs, au lendemain de sa prise de pouvoir du Grand-Bornand (Haute-Savoie).
Seul changement pour le vainqueur sortant avant que le Tour observe sa première journée de repos : le nom de son dauphin. Le Belge Wout van Aert a logiquement reculé sur un terrain peu à sa convenance et a laissé la deuxième place à O'Connor, désormais à 2 min 01 sec du Slovène.
"O'Connor a été impressionnant, il a fait un gros numéro, chapeau", a déclaré poliment Pogacar qui a éludé lors de la courte conférence de presse post-étape une question sur la suspicion étalée sur les réseaux sociaux suite à son coup de force.
"Ma condition physique est super bonne, un peu moins bonne qu'hier (samedi) mais hier, j'ai vécu l'une des meilleures journées de ma carrière. Aujourd'hui, il fallait davantage se mettre en mode survie", a répondu le jeune Slovène (22 ans) de l'équipe UAE.
Jour noir pour la Groupama-FDJ
Dans le final, Pogacar a contré un démarrage de l'Equatorien Richard Carapaz à moins de 4 kilomètres de l'arrivée et a laissé ses adversaires sans réplique. Encore plus David Gaudu qui a cédé près d'une minute à ses rivaux pour une place d'honneur dans une journée noire pour son équipe Groupama-FDJ (Arnaud Démare hors délais).
"Cela n'aurait pas été la pire chose pour moi de perdre le maillot, mais je l'aime bien, je veux le garder le plus longtemps possible, c'est pour cela que j'ai porté une petite attaque à la fin", a expliqué le Slovène, dont la position en tête du classement a été un temps menacée par O'Connor qui comptait pourtant plus de huit minutes de retard au départ de Cluses (Haute-Savoie).
Froid et pluie ont durci la course dans cette étape de 144,9 kilomètres partie sans deux acteurs majeurs, le Slovène Primoz Roglic et le Néerlandais Mathieu van der Poel, d'ores et déjà tournés vers les JO de Tokyo. À la différence que si Roglic est diminué par les séquelles de sa chute, van der Poel entend surtout digérer la fatigue d'une première semaine tonitruante, pour ses débuts dans le Tour.
Plusieurs abandons (Peters, Merlier, De Buyst) ont été ensuite enregistrés en cours d'étape. À l'arrivée, les retardataires, principalement Arnaud Démare et Bryan Coquard, qui n'ont pu faire aussi bien que d'autres spécialistes du sprint (Bouhanni, Greipel, Cavendish), n'ont pas bénéficié de la mansuétude du jury après être arrivés hors délais.
O'Connor recrue de choix
L'Australien Ben O'Connor (AG2R) remporte en solitaire la 9e étape du Tour de France, le 4 juillet à Tignes. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À l'opposé, le champion d'Italie Sonny Colbrelli a fait sensation dans cette étape de montagne que le sprinteur a bouclée à la... troisième place.
"Il faisait froid, je me sentais bien, c'était un jour de grâce", a exulté le sprinteur de l'équipe Bahrain, une formation qui ne cesse de surprendre depuis plusieurs semaines tant au Giro (2e place pour Caruso) qu'au Dauphiné (trois succès d'étapes).
Pour le gain de l'étape, O'Connor a distancé dans la longue montée finale, plus de 20 kilomètres sur une pente modérée le plus souvent (5,6 % de moyenne), ses derniers compagnons, les Colombiens Nairo Quintana, nouveau porteur du maillot à pois, et Sergio Higuita.
Le grimpeur australien, 25 ans, a supporté les conditions climatiques difficiles tout comme il l'avait fait au Giro 2020, en octobre dernier, quand il avait gagné l'étape de Madonna di Campiglio. Il a ravi l'équipe AG2R Citroën de Vincent Lavenu, qui avait connu un jour noir en début de Tour avec sept coureurs sur huit pris dans des chutes.
AFP/VNA/CVN