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Le ministre des Finances irlandais, Paschal Donohoe, à Dublin le 8 octobre. |
Photo : AFP /VNA/CVN |
"Le Brexit est le risque le plus pressant et immédiat pour notre économie" et une sortie de l'Union européenne sans accord "serait très difficile", a déclaré le ministre des Finances, Paschal Donohoe, lors d'une allocution au Parlement.
"J'annonce un ensemble de dépenses de 1,2 milliard d'euros - hors aides européennes - pour répondre au Brexit", a-t-il lancé.
"C'est un budget sans précédent (...) mais ce sont des heures sans précédent", a souligné le ministre. Il a précisé que "les perspectives pour le Brexit s'orientent à présent vers une sortie sans accord", ce qui ne veut toutefois pas dire que ce scénario est "inévitable", a-t-il souligné.
Il a notamment précisé que quelque 650 millions d'euros seraient injectés pour aider des secteurs clés, comme l'agriculture ou le tourisme, à limiter les effets négatifs d'une sortie de l'UE sans filet. Il y aura 85 millions pour les éleveurs bovins et 14 millions pour les pêcheurs.
La Banque centrale a prévenu qu'un Brexit sans accord pourrait faire disparaître environ un tiers des exploitations agricoles à cause notamment d'une potentielle hausse brutale des taxes douanières : celles sur la viande atteindraient presque 50%.
En prenant en compte les lignes budgétaires pour atténuer l'impact du Brexit, le total des dépenses du budget 2020 dépasse 2,9 milliards d'euros, a souligné le ministre.
"Nous ferons face aux défis d'un Brexit sans accord en position de force" et "nous sommes prêts", a insisté M. Donohoe.
"Cette année, nous avons éliminé nos déficits et prévoyons un surplus budgétaire de 2%" du produit intérieur brut (PIB), a-t-il souligné. En cas de no deal, "nous continuerons à faire grossir ce surplus".
AFP/VNA/CVN